Un lieu de culte abandonné et malmené
Le diocèse veut faire revivre l’église de Saint-bernardin-de-sienne, à Montréal
Le diocèse de Montréal ne perd pas espoir de sauver une immense église décrépite en bordure de l’autoroute 40, même si celle-ci a été ravagée par plusieurs incendies suspects au courant de l’hiver dernier.
La devanture de l’église de Saint-bernardin-de-sienne ne paie pas de mine. Vitres cassées, revêtement arraché, fenêtres et portes barricadées : le bâtiment est à l’abandon depuis 2013.
Déjà, il est prévu de démolir le presbytère situé à l’arrière du site donnant sur l’autoroute Métropolitaine et dont le toit est manquant depuis qu’un incendie suspect l’a fait s’effondrer en février dernier.
Il s’agissait du deuxième incident du genre à affecter le bâtiment en un peu moins de trois semaines et celui-ci était alors considéré de nature suspecte. Par chance, personne n’avait été blessé.
Mais déjà, le diocèse de Montréal prépare la suite des choses.
« L’ouverture ainsi créée vers l’église attenante sera fermée adéquatement, selon les devis d’un ingénieur qui suit le dossier de près », a précisé la porte-parole du diocèse de Montréal, Erika Jacinto.
TENTER UN SAUVETAGE
Pourtant, la communauté religieuse ne perd pas espoir de récupérer le bâtiment, malgré son aspect défraîchi. Comme il fait l’objet d’un énoncé patrimonial, il est impossible de le démolir.
En entrevue avec Le Journal, l’archevêque de Montréal, Christian Lépine, assure que la paroisse tente toujours de trouver un partenaire pour rouvrir le lieu de culte.
« Au moment où on se parle, on travaille pour qu’il y ait une continuée dans le temps », indique-t-il.
Mais selon l’architecte au diocèse, Caroline Clermont, les travaux de rénovation pourraient s’élever à « plusieurs millions de dollars », notamment pour retaper l’enveloppe de béton qui recouvre le lieu de culte.
PARTENARIAT ENVISAGÉ
Un partenariat avec un promoteur ou des organismes sans but lucratif serait entre autres envisagé pour permettre aux paroissiens de retrouver un site de prière.
« La Fabrique poursuit des échanges réguliers avec des représentants de l’arrondissement Villeray–saint-michel–parc-extension, avec des groupes de ressources techniques, d’éventuels promoteurs ou acheteurs pour identifier des projets de développement », mentionne également Mme Jacinto sans plus de détails.
« Une petite église de 200 places pourrait très bien faire si jamais on retrouve plus d’adeptes », souhaite la secrétaire de la paroisse, Laurianne Mailloux.