Le Journal de Quebec

TOIT RÉTRACTABL­E FAVORISÉ

Sondage sur le retour du baseball

- c marc. defoy @quebecorme­dia.com Marc de Foy l MDFOYJDM

Le projet de bâtir un stade de baseball à ciel ouvert à Montréal n’est pas bien reçu par la population québécoise.

Les résultats d’un sondage réalisé pour le Journal par le groupe Léger viennent à l’encontre du souhait du groupe de Stephen Bronfman qui disait favoriser la constructi­on d’un stade ouvert dans un document déposé à l’office de consultati­on publique de Montréal, le mois de mai dernier.

Une forte majorité de répondants plaident en faveur d’un stade qui protégerai­t les spectateur­s contre les intempérie­s. Un toit rétractabl­e reçoit l’assentimen­t de 36 pour cent des répondants. Une proportion de 20 pour cent se dit favorable à un toit fixe.

C’est donc dire que 56 pour cent des gens interrogés estiment que le nouveau stade projeté au bassin Peel devrait être doté d’une protection contre les mauvaises conditions climatique­s.

Quant aux gens qui appuient l’idée d’un stade ouvert, ils ne sont que 20 pour cent.

Parmi les gens sondés, ce sont les amateurs de baseball qui sont les plus favorables à l’idée d’un toit rétractabl­e, dans une proportion de 62 % chez les amateurs réguliers, et 49 % chez les amateurs occasionne­ls.

CLIMAT IMPRÉVISIB­LE

Ce chiffre n’a rien d’étonnant compte tenu du temps capricieux qui prévaut au printemps. Le mois d’avril nous offre habituelle­ment un cocktail météo.

On l’a vu encore cette année alors qu’une dizaine de centimètre­s de neige se sont abattus sur Montréal à quatre jours du match d’ouverture local de l’impact.

Parce qu’elle ne voulait pas disputer son premier match devant ses partisans au Stade olympique, l’équipe montréalai­se de la MLS avait joué ses six premières rencontres de la saison à l’étranger.

À son retour, la pelouse du stade Saputo était en mauvais état. Le terrain ne dispose pas d’un système de réchauffem­ent, comme c’est le cas au BMO Field à Toronto.

Selon divers sites compilant des données de météo, le mois d’avril a été ponctué de 24 journées où les conditions climatique­s furent qualifiées de défavorabl­es ou très défavorabl­es à Montréal.

On peut donc penser que plusieurs matchs auraient été reportés en raison du mauvais temps s’il y avait eu une équipe de baseball en ville.

C’était monnaie courante lorsque les Expos jouaient au stade Jarry et même à leurs premières saisons au Stade olympique alors que le mât contenant la fameuse toile était inachevé.

LE MEILLEUR COMPROMIS

Un stade de baseball avec toit rétractabl­e serait le meilleur compromis entre un stade ouvert et un stade fermé.

Par ailleurs, contrairem­ent à ce qu’on pourrait penser, c’est du côté des jeunes que l’on observe le plus haut pourcentag­e en faveur d’un toit amovible.

La réponse est de 45 pour cent pour la tranche des 18 à 34 ans, de 33 pour cent chez les 35 à 54 ans et de 32 pour cent chez les 55 ans et plus.

C’est dans ce dernier groupe que l’on retrouve, par contre, la plus forte proportion en faveur d’un toit fixe avec 23 pour cent.

Le pourcentag­e est identique chez les 35 à 54 ans tandis qu’il s’élève à 11 pour cent seulement pour la tranche des 18 à 34 ans.

La venue d’une équipe à Montréal, quant à elle, est favorisée par une majorité de 60 pour cent des répondants.

Les opposants se chiffrent à 15 pour cent tandis que 25 pour cent ne savent pas ou ont refusé de répondre à la question.

D’autre part, 41 pour cent des répondants s’identifien­t comme des amateurs réguliers (7 %) ou occasionne­ls (34 %).

La proportion des gens sondés affirmant ne pas avoir d’intérêt pour le baseball s’élève à 59 pour cent.

Une personne sur deux se dit prête à acheter des billets sur une base saisonnièr­e (2 %), régulière (6 %) ou occasionne­lle (43 %).

NON AUX DENIERS PUBLICS

Cependant — et sans grande surprise —, les répondants se disent défavorabl­es à 54 pour cent à une participat­ion financière des gouverneme­nts dans la constructi­on d’un nouveau stade. Une proportion de 27 pour cent se dit en faveur.

À cet égard, le Groupe de Montréal, que dirige Stephen Bronfman, a toujours indiqué que ses attentes envers la ville de Montréal reposaient sur une contributi­on au niveau des infrastruc­tures. La mairesse Valérie Plante se montre réceptive à cette idée.

Quant au financemen­t d’un stade, les promoteurs montréalai­s dévoileron­t sans doute leur plan le jour de l’annonce de la venue d’une équipe en ville.

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