Le Journal de Quebec

L’avenir de Capitales Médias sera connu le 10 novembre

D’ici là, l’édition du lundi va rester

- NICOLAS SAILLANT — Avec la collaborat­ion de Marc-andré Gagnon

Le Groupe Capitales Médias sera fixé sur son sort le 10 novembre, mais d’ici là son président par intérim « écarte » la possibilit­é de mettre un terme à l’édition du lundi soulevée par le ministre de l’économie.

L’audience tenue hier a d’abord permis de mettre en place le processus de sollicitat­ion d’offres.

Ainsi, à compter de lundi, les groupes intéressés par le rachat de GCM pourront se manifester officielle­ment.

Ceux-ci ont jusqu’au 17 octobre pour soumettre une lettre d’intention de faire une propositio­n, a indiqué le syndic Christian Bourque.

Par la suite, ces offres seront étudiées et le syndic soumettra l’offre qu’il juge la meilleure au tribunal, le 6 novembre prochain.

Le juge de la Cour supérieure Daniel Dumais a indiqué que sa décision rendant la transactio­n effective serait transmise quatre jours plus tard, soit le 10 novembre.

« On va savoir ce qui arrive, si on regarde en avant ou si on regarde en arrière », a dit le juge Dumais au terme de l’audience.

OPTION « REPOUSSÉE »

D’autre part, le président exécutif par intérim de GCM, Stéphane Lavallée, a « repoussé » l’option avancée par le ministre de l’économie Pierre Fitzgibbon, qui a indiqué que l’édition du lundi des six journaux régionaux pourrait être abolie afin de conserver les 350 emplois pendant la transition.

« On peut arrêter d’imprimer le lundi, par exemple, on peut faire des choses, a déclaré le ministre. Il y a des services dont on pourrait se départir temporaire­ment, mais il ne faut pas faire des choses qui vont mettre en péril une structure qu’un repreneur voudrait avoir. »

« RETOURNER TOUTES LES PIERRES »

Si M. Lavallée admet avoir « regardé » l’option de cesser l’impression des journaux du lundi, il affirme que son équipe de gestion a « écarté cette mesure-là ».

« Mon mandat, c’est de retourner toutes les pierres et de voir toutes les possibilit­és, et on en évalue des dizaines », a expliqué le président.

Toutefois, rien ne pourrait empêcher un éventuel repreneur de prendre cette décision. « Moi, j’aime mieux penser à hausser les revenus », a-t-il poursuivi.

À ce compte, il a indiqué que 1300 souscripte­urs ont donné plus de 90 000 $ depuis le lancement de leur campagne.

Le gouverneme­nt a injecté 5 M$ supplément­aires à la fin du mois d’août, ce qui permettait à Groupe Capitales Médias de se rendre jusqu’à la mi-novembre. GCM perd environ 1 M$ par mois présenteme­nt.

 ?? PHOTOS D’ARCHIVES STEVENS LEBLANC ET COURTOISIE ?? Le Groupe Capitales Médias s’est placé à l’abri de ses créanciers le 19 août dernier. En mortaise, son président exécutif par intérim, Stéphane Lavallée.
PHOTOS D’ARCHIVES STEVENS LEBLANC ET COURTOISIE Le Groupe Capitales Médias s’est placé à l’abri de ses créanciers le 19 août dernier. En mortaise, son président exécutif par intérim, Stéphane Lavallée.

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