Des victimes d’exploitations sexuelles pourraient témoigner au parlement
AGENCE QMI | Les élus membres de la commission spéciale sur l’exploitation sexuelle des mineurs souhaitent entendre des victimes après avoir été « ébranlés » par le témoignage d’une d’entre elles lors de leurs travaux préparatoires.
« Ç’a été un moment très très touchant. On a tous été très ébranlés par ce témoignage-là. [Cette victime] représentait ce que ça veut dire comme enfer pour une jeune femme [l’exploitation sexuelle] », a indiqué hier la vice-présidente de la commission et députée libérale, Christine St-pierre.
Cette jeune femme, participante au programme « Les Survivantes » du Service de police de la Ville de Montréal, a témoigné de son vécu aux membres de la commission spéciale mise en place par le gouvernement à la demande de l’adjoint parlementaire de la ministre de la Sécurité publique, Ian Lafrenière. Ces derniers reçoivent présentement une formation en vue de leurs audiences qui doivent débuter cet automne.
SOURCE DU PROBLÈME
Ses 13 membres issus de toutes les formations politiques ont le mandat d’établir un portrait de l’exploitation sexuelle des mineurs au Québec.
Le député solidaire et membre de la commission, Alexandre Leduc, a insisté sur l’importance de se pencher sur la source du problème.
« La question est de savoir comment on peut réussir à casser la demande en amont, a-t-il déclaré. On aura beau attraper tous les proxénètes et tous les “pimps”, s’il y a toujours des mononcles qui veulent acheter des adolescentes, bien il y en aura d’autres des “pimps”. »
Les témoignages de victimes devraient se faire à huis clos pour les protéger de possibles « représailles », a affirmé Ian Lafrenière. Des groupes de défenses de victime devraient être entendus en public comme les travaux de la commission.