L’opposition dénonce « l’improvisation » du maire Labeaume
L’opposition à l’hôtel de ville de Québec dénonce l’« improvisation » de Régis Labeaume dans le dossier de la route de l’église et elle se porte à la défense des commerçants exclus du programme d’indemnisation pour les grands travaux.
Le chef de Québec 21, Jean-françois Gosselin, donne « entièrement raison » à la propriétaire du Club Voyages Alfa, qui a dénoncé le manque d’équité envers certains types de commerce, comme le sien, non admissible à une aide financière pouvant aller jusqu’à 30000 $ pour compenser les pertes de revenus découlant du chantier en cours.
«Si des commerçants ont subi une perte de revenus à cause de la perte d’achalandage, ils doivent être indemnisés », a martelé M. Gosselin hier. Il a également tiré à boulets rouges sur le maire pour son «virage à 180 degrés», estimant qu’il a ainsi « désavoué » ses deux vice-présidents au comité exécutif, Rémy Normand et Marie-josée Savard.
« Tout l’été, ils sont allés au batte, et là, le maire arrive encore en sauveur ou en pompier pyromane… Il a attendu que le feu soit pris comme il faut, il désavoue ses vice-présidents et décide d’indemniser. »
« À force de faire des projets sur un napkin, on va finir par en manquer», a renchéri son collègue Stevens Mélançon, déplorant le caractère improvisé de l’annonce, lundi. Québec 21 reproche aussi à M. Normand son refus de s’excuser auprès des commerçants qu’il a insultés en juillet, après les avoir invités à réfléchir au futur de leur commerce.
INTERROGATIONS SUR LE TRAMWAY
M. Gosselin a par ailleurs demandé des éclaircissements au maire, qui a déclaré lundi soir être en train de «négocier une entente avec le gouvernement» Legault sur le projet de tramway. «Pourquoi ça prend une nouvelle entente? » Le cabinet de la mairie a assuré, en fin de journée, qu’il n’était pas question de rouvrir le protocole d’entente déjà ratifié avec le gouvernement Couillard, sans toutefois préciser à quoi le maire se référait lundi.