Ugo Fredette aurait reçu sept décharges de Taser
Il aurait tenté de faire écran aux policiers en empoignant un enfant de 6 ans
SAINT-JÉRÔME | Il a fallu sept décharges de Taser gun pour maîtriser Ugo Fredette, qui aurait empoigné un enfant de 6 ans pour faire écran entre lui et les policiers ontariens qui l’ont arrêté.
« Fuck, tire-moi, tue-moi », aurait lancé l’homme aujourd’hui accusé de deux meurtres prémédités aux patrouilleurs de la police provinciale de l’ontario (PPO), le 15 septembre 2017.
C’est ce qu’a relaté le constable Michael Danielson hier, au procès d’ugo Fredette, au palais de justice de Saint-jérôme.
L’homme de 43 ans est accusé d’avoir tué sa conjointe Véronique Barbe ainsi qu’yvon Lacasse, un aîné dont il a volé le véhicule pour prendre la fuite avec un enfant de 6 ans, entraînant le déclenchement d’une alerte Amber.
Après une cavale de près de 24 heures l’ayant mené des Laurentides à l’abitibi en passant par l’outaouais, Fredette a été repéré par les forces de l’ordre de l’ontario.
Les autorités ont pu trouver l’emplacement du suspect grâce à un automobiliste ayant reconnu le Honda CRV volé – dont la description avait été diffusée dans le cadre de l’alerte Amber.
POURSUITE POLICIÈRE
Une poursuite policière qui a duré environ 45 minutes s’est donc enclenchée.
Un hélicoptère qui assistait les patrouilleurs au sol a filmé une partie de la scène, et ces images ont été présentées au jury hier.
Pour mettre fin à cette chasse à l’homme, les agents de la PPO ont déployé un tapis à clous à l’angle des autoroutes 41 et 132.
Fredette a roulé sur le dispositif et a dévié dans la voie inverse, pour terminer sa course dans un boisé. Il aurait ensuite fui à pied avec l’enfant pour se diriger vers l’arrière d’une résidence où plusieurs patrouilleurs de la PPO ont accouru.
Le constable Danielson a aperçu Fredette et le jeune au loin, à l’orée du bois.
« Il a l’enfant devant lui. Il le tient par l’arrière du cou avec sa main gauche. Dans sa main droite, il a un bâton et il le bouge de haut en bas vers l’enfant », a-t-il décrit. L’agent Danielson l’a donc mis en joue avec sa carabine et lui a ordonné de lâcher le bâton et de se coucher au sol.
Non seulement Fredette n’aurait pas obéi, mais il aurait hurlé au policier en anglais : « Fuck, tire-moi, tue-moi ».
Le suspect s’est avancé vers les patrouilleurs, permettant à l’agent Danielson de déployer son arme à impulsion électrique.
Celui-ci a envoyé une décharge électrique de 19 secondes à Fredette, qui s’est effondré au sol, paralysé. Le suspect se serait toutefois relevé, malgré les ordres du policier. L’agent Danielson lui a donc envoyé une seconde décharge, ce qui a permis à sa partenaire d’agripper l’enfant pour l’éloigner.
Fredette aurait toutefois continué à résister à son arrestation, si bien que le Taser gun a été utilisé à sept reprises, a précisé le policier en contre-interrogatoire.