La cocaïne n’est pas la cause des infections
Les cas seraient liés aux pratiques de consommation
Les cas d’infections sévères survenus récemment à Québec à la suite d’injections de cocaïne ne sont pas liés à une possible contamination du stupéfiant, mais probablement aux pratiques de consommation, confirme la santé publique.
Les sources infectieuses viendraient plutôt de la façon de consommer, de bactéries usuelles déjà présentes sur la peau ou d’un traumatisme du consommateur, et qui n’ont aucun lien avec la cocaïne, selon la Dre Nathanaëlle Thériault, médecin-conseil à la Direction de la santé publique.
« Les bactéries retrouvées proviennent de souches différentes, ça n’oriente pas vers de la cocaïne contaminée à la source, mais plutôt dans les pratiques de consommation », précise la Dre Thériault, sans vouloir préciser le type exact de bactéries dont il s’agit.
Elle rappelle également que l’injection de stupéfiants représente un haut risque de contamination et que les infections ne sont pas inhabituelles chez les consommateurs de drogue.
CINQ DOSSIERS
La DSP confirme cinq dossiers de personnes ayant souffert d’importantes infections depuis le mois d’août. Ces personnes avaient également consommé de la cocaïne par injection. C’est le directeur général de l’organisme Point de repères, Mario Gagnon, qui a alerté la DSP concernant la situation.
La Dre Thériault indique que certains des patients touchés souffrent d’endocardite, une infection de la couche interne du coeur, des valves cardiaques ou de l’aorte, et d’autres infections de la peau.
« On parle de longues hospitalisations. Certains sont encore hospitalisés », indique le médecin-conseil, précisant qu’elle ne peut s’avancer sur l’état de santé des patients touchés par souci de confidentialité.
Par ailleurs, la santé publique continue de suivre la situation de près et invite toute personne détenant des informations pertinentes à la contacter.