Les raids en Arabie ont été approuvés par l’ayatollah
Washington aurait des preuves de l’implication du Guide suprême iranien
AFP | Les attaques contre des infrastructures pétrolières en Arabie saoudite samedi ont bien été perpétrées par l’iran et approuvées par l’ayatollah Ali Khamenei, le Guide suprême iranien, a avancé hier soir la chaîne de télévision CBS News, citant un responsable sous couvert d’anonymat.
Selon le responsable américain cité par CBS News, l’ayatollah Ali Khamenei a approuvé ces attaques, mais à la condition que les Iraniens en nient la responsabilité et qu’aucune preuve ne les y lie.
Toujours selon cette source, les Américains possèdent des preuves encore plus probantes que les débris de « drones » et de « missiles de croisière » présentés hier : des photos des Gardiens de la révolution islamique se préparant pour cette attaque dans une base aérienne du sud-ouest de l’iran.
Cette unité paramilitaire iranienne, placée sous les ordres directs du Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, est sur la liste noire américaine des « organisations terroristes étrangères ».
Selon CBS, ce n’est qu’après l’attaque que les forces américaines ont compris l’importance de ces clichés.
« ACTE DE GUERRE »
Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, en visite hier en Arabie saoudite, a qualifié l’attaque d’« acte de guerre ».
Dépêché afin de « coordonner les efforts pour contrer l’agression iranienne dans la région », M. Pompeo a réaffirmé que l’iran était responsable des frappes dévastatrices de samedi, revendiquées par les rebelles yéménites Houthis, tandis que le président américain Donald Trump affirmait depuis Los Angeles disposer de « beaucoup d’options » pour répondre à l’iran.
À Jeddah, le chef de la diplomatie américaine a rencontré l’homme fort du pays, le prince héritier Mohammed ben Salmane.
« C’était une attaque iranienne. Ce n’est pas venu des Houthis », a insisté M. Pompeo à son arrivée, évoquant un « acte de guerre ».
De son côté, l’iran dément avoir joué le moindre rôle dans les attaques contre Riyad, son rival régional, qui ont fait baisser de moitié la production de pétrole du royaume.
M. Trump a annoncé hier sur Twitter avoir ordonné un durcissement « substantiel des sanctions » contre l’iran et ajouté plus tard qu’il en préciserait les détails « d’ici 48 heures ».
De son côté, le prince héritier a estimé que ces attaques permettaient de tester « la volonté internationale de lutter contre les opérations de sabotage qui menacent la sécurité et la stabilité mondiales », selon l’agence officielle saoudienne SPA.