Plusieurs prennent sa défense
Des voix se sont élevées hier pour venir à la défense de Justin Trudeau, dont celle de la Ligue des Noirs du Québec, qui ne considère pas que les blackface du premier ministre soient un geste raciste.
« C’est plutôt une gaffe. Pour moi, il n’avait même pas besoin de faire des excuses », a indiqué Dan Philip, président de l’organisation qui a pour mission de défendre les intérêts de la communauté noire au Québec.
Le premier ministre Justin Trudeau est dans l’embarras depuis que plusieurs images de lui avec le visage foncé, appelé « blackface », ont refait surface dans les médias.
M. Trudeau a multiplié les excuses relativement à ces gestes, qui sont perçus comme racistes par certains, alors que la campagne électorale bat son plein.
« Nous ne devons pas regarder ce qui s’est passé il y a 20 ans, mais l’action de Trudeau et de son gouvernement pour l’intégration des gens dans la société », a cependant insisté le président de la Ligue des Noirs du Québec.
Toujours selon lui, les adversaires de M. Trudeau qui le critiquent veulent avant tout profiter politiquement de la controverse.
HYPOCRISIE
« Ces gens nagent dans un bassin d’hypocrisie. Je trouve ça aberrant », a-t-il dit.
Une position qui a trouvé écho auprès de l’organisme Communication, Ouverture et Rapprochement interculturel (COR).
« À mon avis, les mentalités étaient bien différentes à propos de ce débat-là [à l’époque où M. Trudeau a commis ces gestes] », a indiqué Samira Laouni, présidente de l’organisme de rapprochement interculturel.
« Je ne pense pas que M. Trudeau ait fait ça pour stigmatiser une minorité ou la persécuter. Tout est dans l’intention », a-telle ajouté.
RÈGLEMENT DE COMPTE
Elle considère également que la controverse tire son origine d’un « règlement de compte politique ».
Par ailleurs, le candidat libéral dans Hull-aylmer Greg Fergus, qui est un membre de la communauté noire, s’est porté à la défense de son chef, hier.
« Il y a eu beaucoup de confusion et de douleur hier [mercredi] au sein de la communauté noire [mais] je vais vous dire ceci : je ne crois pas que personne n’ait jamais vécu sa vie sans faire d’erreurs », a-t-il indiqué, lors d’une mêlée de presse, à Ottawa