Bonnardel accuse les libéraux d’essayer de « faire dérailler » le projet
Invité à faire preuve de plus de transparence, François Bonnardel a accusé les libéraux d’être rendus aussi anti-troisième lien que les autres partis d’opposition, ce que nie Gaétan Barrette.
« Depuis le départ de Sébastien Proulx, qui était peut-être le dernier défenseur du troisième lien au Parti libéral du Québec, on voit un parti politique aujourd’hui qui vient majoritairement de Montréal et qui est contre le projet de troisième lien », a déclaré le ministre des Transports, au Salon bleu.
Il répondait à une attaque du porte-parole libéral en transports, Gaétan Barrette, qui presse la CAQ de révéler l’ampleur des coûts.
TRANSPARENCE RÉCLAMÉE
Le député libéral de La Pinière s’est défendu de chercher à « faire dérailler le projet », comme M. Bonnardel le lui reproche. « On est pour le projet », a-t-il assuré.
« C’est rendu que la transparence, c’est quasiment une nuisance à l’exercice de la démocratie, a pesté M. Barrette. On le comprend, si la population avait une bonne information, elle pourrait faire des choses très graves : […] juger […] critiquer. »
Près d’un an après l’arrivée de la CAQ au pouvoir, M. Barrette déplore le peu d’information révélée par le gouvernement à ce sujet.
Or, sous le gouvernement libéral précédent, « il y a eu quatre ministres des Transports », a rétorqué M. Bonnardel. « Il n’y en a jamais eu un qui a avancé aussi vite que nous l’avons fait à l’intérieur des 11 derniers mois », a-t-il souligné.
PRÈS D’UN AN PLUS TARD
« Ça fait un an qu’ils travaillent là-dessus, des millions de dollars investis et engloutis dans un silencieux bureau de projet », a dénoncé à son tour M. Barrette, avant de brandir le plan du tunnel Québec–lévis dévoilé par M. Bonnardel en juin dernier.
« La seule chose qui a été rendue publique, à date, c’est ça, un croquis, c’esttu assez brouillon ? Une grosse flèche tracée au Crayola bleu CAQ. C’est tout ce qu’on a eu ! »
Plus tôt cette semaine, le ministre des Transports a indiqué qu’il faudra attendre jusqu’en 2020 avant de savoir les coûts du projet, une fois présentés au Conseil des ministres.