Le Journal de Quebec

Fredette aurait tenté de se briser la tête

L’accusé aurait aussi utilisé un enfant comme bouclier

- MICHAËL NGUYEN

Après s’être servi d’un enfant comme bouclier humain, Ugo Fredette aurait tenté de se fracasser la tête contre le banc de sa cellule lorsque des policiers sont venus pour le rapatrier au Québec.

« Oui, il y avait du sang sur sa tête », a expliqué le sergent de la Sûreté du Québec Maxime Leblanc, hier au palais de justice de Saint-jérôme.

Peu de temps avant, Fredette a été localisé dans l’est de l’ontario, dans l’allée d’une résidence privée, a raconté au jury l’agente Paméla Côté de la police provincial­e de l’ontario.

COMME BOUCLIER

La femme s’est rapidement rendue sur les lieux avec d’autres policiers. C’est là qu’ils auraient trouvé Fredette tenant l’enfant par la poitrine et par le cou avec un bâton de bois.

« L’enfant était utilisé comme bouclier humain, il était effrayé, il pleurait, il était hystérique », s’est remémoré la policière.

Fredette, debout derrière l’enfant, aurait alors crié aux policiers de le tuer. À la place, l’un d’eux l’a atteint avec un pistolet à impulsion électrique.

« J’ai couru vers l’enfant pour le tirer de cette emprise, le petit était hystérique, a témoigné la policière Côté. Il avait des marques d’égratignur­es derrière la nuque. »

Pendant que ses collègues arrêtaient Fredette, la policière Côté a pris en charge l’enfant, qui aurait reçu un popsicle par la propriétai­re des lieux avant d’être transporté à l’hôpital.

PAS UN MOT

Fredette, de son côté, a été emmené au poste de police. Selon un autre agent, il a gardé les yeux fermés, sauf quand il s’est fait offrir une bouteille d’eau. Il aurait ensuite gardé le silence, jusqu’à ce que des policiers viennent le rapatrier au Québec.

C’est là qu’il aurait été vu en train de se frapper la tête contre un banc de ciment.

« Il semblait comprendre ce qui se passait », a témoigné le sergent Leblanc.

Ugo Fredette, 43 ans, est accusé des meurtres prémédités de sa conjointe Véronique Barbe et d’yvon Lacasse, un aîné dont il a volé le véhicule pour prendre la fuite avec un enfant de 6 ans, le 14 septembre 2017.

Rapidement, une alerte Amber avait été déclenchée pour retrouver l’enfant. En moins de 24 heures, Fredette l’aurait transporté dans plusieurs villes de l’abitibi, des Laurentide­s et de l’outaouais.

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PHOTOS COURTOISIE DE LA COUR Ugo Fredette dans sa cellule, après son arrestatio­n en Ontario. En mortaise, le tatouage au poignet gauche, avec l’inscriptio­n « Véronique », prénom de sa conjointe.

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