Bonnardel « fâché » d’un accident causé par une « erreur humaine »
Une « erreur humaine » liée aux appareils de communication du NM Saaremaa I expliquerait la collision survenue mercredi, a rapporté François Bonnardel, qui est « très fâché » de ce énième épisode à la traverse de Matane–baie-comeau–godbout.
« J’étais fâché, très fâché de la situation. Ce sont des situations, pour moi, qui sont impardonnables », a commenté le ministre des Transports, hier matin.
La veille, une autre tuile s’est abattue sur la traverse de Matane–baie-comeau–godbout, cible d’une série de malheurs depuis la mise au rancart du NM Camille-marcoux, il y a deux ans.
Le NM Saaremaa I, un traversier usagé acheté au printemps dernier pour compenser l’absence prolongée du flambant neuf, mais défectueux NM F.-a.-gauthier, est entré en collision avec la rampe d’embarquement de Godbout, sur la Côte-nord.
« On est à redorer le blason de la STQ. C’est une saga qui est malheureuse, qui continue », regrette M. Bonnardel.
Somme toute, il s’agit cette fois-ci d’un « incident mineur », a assuré le ministre, qui pointe du doigt « un manque de communication » entre le capitaine et un officier.
LE NAVIRE ÉPARGNÉ
Des réparations, dont on ignore pour l’instant les coûts, devront être effectuées au quai Godbout. Des cylindres hydrauliques ont été endommagés, ce qui a causé un déversement d’hydrocarbure.
Toutes les traversées vers et à partir de Godbout ont été redirigées, jusqu’à nouvel ordre, à Baie-comeau.
« Nous avons la confirmation que le navire n’a pas été endommagé », a rapporté le porte-parole de la Société des traversiers du Québec, Alexandre Lavoie. Il a aussi confirmé que « selon les premières constatations, un problème avec un appareil de télécommunications serait en cause ».
Une « enquête interne » sera tout de même menée « afin que nous soyons certains de bien comprendre ce qui s’est passé, et qu’au besoin, nous puissions améliorer nos pratiques », a ajouté M. Lavoie.
Quant au NM F.-a.-gauthier, dont les déboires doivent faire l’objet d’une enquête de la vérificatrice générale, son retour est espéré « avant Noël », a répété M. Bonnardel.