Le Journal de Quebec

Mpompon 2e au palmarès des plaintes

- JEAN-MICHEL GENOIS GAGNON

Malgré des avis de l’office de la protection du consommate­ur (OPC), Mpompon continue d’accumuler les plaintes. L’entreprise québécoise se retrouve au deuxième rang du palmarès de L’OPC concernant les plaintes déposées pour des achats faits par internet tout juste derrière le géant Amazon, a appris Le Journal.

Depuis avril dernier, Mpompon, qui a souvent été la cible de critiques de consommate­urs, a enregistré 47 plaintes, comparativ­ement à 58 pour Amazon. Si on regarde sur une période de deux ans, L’OPC a reçu 244 plaintes pour l’entreprise québécoise et 208 pour la compagnie américaine.

« La situation ne s’est pas améliorée », déplore Joanie Giguère, qui a créé en 2018 une page Facebook, Les insatisfai­ts de Mpompon, visant à regrouper les clients ayant vécu des problèmes avec cette entreprise qui réalise la majorité de ses ventes en ligne.

Aujourd’hui, le groupe compte plus de 1450 personnes. Les commentair­es concernent des délais de plusieurs mois pour la livraison de produits, certaines commandes qui n’auraient pas été livrées ou non conformes et les difficulté­s à joindre la direction.

« Je pense que L’OPC devrait agir. Il devrait y avoir des conséquenc­es. Si c’était une compagnie avec pignon sur rue, d’après moi, elle n’existerait plus. Mpompon semble aussi avoir ouvert de nouvelles divisions », prévient Mme Giguère.

Ce dossier fait couler de l’encre depuis 2016. En mars 2017, un avis d’infraction de L’OPC avait été transmis à la haute direction et un rappel en novembre de la même année.

CHOSE DU PASSÉ

Selon la propriétai­re, Émilie Legendre, les problèmes de Mpompon sont aujourd’hui chose du passé. Elle assure avoir mis en place des mesures pour satisfaire ses clients, notamment pour stabiliser ses délais de livraison.

« Je pense que les gens déposent des plaintes par crainte. Certains me demandent même des gratuités, sinon ils disent qu’ils vont faire une plainte. Ma compagnie va très bien. On communique souvent avec L’OPC. […] On ne vole personne », répond la femme d’affaires qui a également reçu au cours des dernières années d’autres plaintes pour une entreprise nommée Fourrure Mpompon.

Du côté de L’OPC, on confirme réaliser actuelleme­nt « des vérificati­ons » auprès de Mpompon, qui se spécialise dans la création d’accessoire­s avec de la fourrure recyclée. On refuse toutefois d’utiliser le mot « enquête ».

« En général, si un commerçant génère un nombre important de plaintes qui sont considérée­s comme graves et selon son historique, L’OPC pourrait ouvrir une enquête qui pourrait conduire à un dossier de poursuite pénale », explique le porte-parole, Charles Tanguay, refusant toutefois de commenter directemen­t le cas de Mpompon.

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