Le Journal de Quebec

AU TOUR DE SUZUKI

Le Tricolore triomphe des Panthers en tirs de barrage

- Jean-françois Chaumont l Jfchaumont­jdm

« J’ai encore des frissons. Je veux continuer à jouer ici, je veux jouer dans la LNH et réaliser mon rêve. »

Nick Suzuki a lancé son message en mots, mais aussi sur la glace. À l’image de Ryan Poehling à Bathurst mercredi, Suzuki a montré tout son talent dans un gain de 5 à 4 en tirs de barrage contre les Panthers de la Floride, hier, au Centre Bell.

Utilisé au centre pour une deuxième rencontre d’affilée, l’ancien choix de premier tour des Golden Knights de Vegas a dynamisé l’attaque des siens avec deux passes en plus de marquer un but contre Samuel Montembeau­lt lors de la fusillade.

Il y a une belle complicité qui se développe entre Suzuki et Jordan Weal, un autre moteur offensif de cette rencontre avec un but et une aide.

« Je me sens bien avec lui, a dit Suzuki. Il y a une bonne communicat­ion, c’est facile de jouer avec lui. Sur le but de [Brett] Kulak, c’est lui qui a permis le surnombre. »

Avant de sauter sur la patinoire du Centre Bell, Suzuki n’a pas ressenti une pression supplément­aire même s’il savait très bien que Poehling avait gagné des points lors du match précédent contre les Panthers.

« Je contrôle seulement ce que je peux faire, a-t-il répliqué. Ryan est un très bon joueur. J’aimerais qu’on reste tous les deux avec l’équipe. Il est un bon ami. Je ne cherche pas à mieux jouer que lui. Mais ça fait du bien de connaître un bon match et de récolter quelques points. »

FORCER LA MAIN

Marc Bergevin a toujours dit que les jeunes contrôlent leur destinée. S’ils offrent de bonnes performanc­es au camp, le directeur général créera des postes pour eux. Il l’a fait lors des dernières saisons avec Jesperi Kotkaniemi et Victor Mete.

« J’aime ce que je vois de Poehling et Suzuki en ce début de camp, a souligné Brendan Gallagher qui a marqué deux buts face aux Panthers. Les jeunes arrivent ici et ils veulent obtenir une chance. Il y aura de la place pour eux s’ils aident l’équipe à gagner. Marc [Bergevin] n’aura pas peur de leur faire une place s’ils le méritent. C’est encore tôt, mais ils rendent déjà les décisions difficiles. »

Claude Julien a tenu un discours semblable à celui de Gallagher.

« C’est évident qu’ils [Poehling et Suzuki] cognent à la porte, a mentionné l’entraîneur-chef. Ils risquent de nous faire prendre des décisions vraiment difficiles à la fin du camp. »

« Suzuki est un gars tellement intelligen­t, a-t-il poursuivi. Chaque fois qu’il est sur la glace, il se passe des choses. C’est un joueur doué. Je le trouve confiant avec son jeu et ça paraît. »

DES VÉTÉRANS MEILLEURS

En matinée hier, Julien avait envoyé un message clair à ses vétérans. Même si son équipe avait remporté ses deux premiers matchs préparatoi­res, il s’attendait à un meilleur effort de la part de ses vétérans.

Les Brendan Gallagher, Artturi Lehkonen, Max Domi, Jordan Weal et Brett Kulak ont compris le message.

Même s’il se retrouvait avec de nouveaux compagnons de trio en Domi et Lehkonen, Gallagher est resté fidèle à lui-même en fonçant au filet et en décochant six tirs. Il a touché la cible à deux reprises, chaque fois grâce à de beaux relais de Lehkonen.

« Brendan joue d’une façon et c’est toujours de la même façon, peu importe ses ailiers, a rappelé Julien. Il aide toujours ses coéquipier­s par son énergie. J’aimerais avoir quatre ailiers droits comme lui ! »

KULAK TRÈS CONFIANT

Les Panthers avaient une meilleure formation au Nouveau-brunswick avec les Aleksander Barkov, Jonathan Huberdeau, Evgenii Dadonov et Aaron Ekblad en uniforme. Malgré cela, ils ont marqué quatre buts sur seulement 17 tirs aux dépens de Carey Price.

Brett Connolly et Owen Tippett ont touché la cible, tout comme les méconnus Jonathan Ang et Anthony Greco.

À la ligne bleue, Kulak a été le meilleur joueur du CH. L’albertain a très bien relancé l’attaque avec des passes précises, mais il a aussi obtenu six tirs en direction de Montembeau­lt. Il a été récompensé en redirigean­t un superbe relais de Suzuki pour marquer le troisième but des siens.

« Brett n’est pas le plus gros ou le plus fort, mais il joue gros, a noté Julien. Il gagne ses batailles. Il est le type de joueur que les entraîneur­s aiment. » Paul Byron n’a pas terminé la rencontre. Le rapide ailier du CH s’est blessé en deuxième période après un contact avec le défenseur Ethan Brown. La saison dernière, « Ti-paul » n’a joué que 56 matchs.

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