Le Journal de Quebec

Des craintes sur la centrale

La fermeture reportée des postes de police de quartier soulève des inquiétude­s

- STÉPHANIE MARTIN

L’opposition crie à l’« improvisat­ion » et exige des explicatio­ns du maire de Québec au sujet de la fermeture reportée de deux postes de police d’arrondisse­ment.

La Ville a confirmé hier matin que les fermetures des postes de police d’arrondisse­ment de La Haute-saint-charles et de Charlesbou­rg, qui devaient se faire cet automne dans le cadre de la réorganisa­tion du service de patrouille, ne prendront pas effet avant mai prochain.

Les deux partis d’opposition ont dénoncé en choeur l’« improvisat­ion » dans le dossier de la réorganisa­tion des services policiers. Le syndicat demande quant à lui des réponses rapidement.

Pour le chef syndical Marc Richard, il serait nettement préférable d’attendre la constructi­on du nouvel édifice avant de transférer les effectifs. « On a des raisons de croire que déménager les gens à Victoria, c’est complexe. »

Les conseiller­s Jean-françois Gosselin et Jean Rousseau se font l’écho de ces demandes et exhortent la Ville de Québec de mettre sur la glace le déménageme­nt des effectifs vers la centrale Victoria, qui est vétuste, le temps de faire la lumière sur le dossier qui traîne en longueur.

LE MAIRE MUET

Le cabinet du maire, Régis Labeaume, n’a pas souhaité commenter hier. « Le dossier suit son cours », a répondu le porte-parole Paul-christian Nolin.

C’est le directeur adjoint du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ), Jocelyn Bélanger, qui a répondu aux médias. Pour lui, il s’agit simplement d’une question de ressources humaines.

Si on retarde le déménageme­nt à Victoria, c’est qu’« on ne voulait pas précipiter les choses avec nos employés ». Le SPVQ voulait prendre le temps de rencontrer chacun d’entre eux avant de procéder.

En juin, le chef de police, Robert Pigeon, avait annoncé l’achat par la Ville d’un nouveau terrain pour la future centrale de police après que le premier, acheté dans Lebourgneu­f, ait été abandonné parce qu’il ne répondait pas aux besoins en espaces du SPVQ.

Le futur bâtiment sera situé sur le boulevard Louis-xiv, le long de l’autoroute Laurentien­ne. L’échéancier du projet demeure pour le moment flou. Le SPVQ mettra en place son nouveau déploiemen­t d’effectifs en 2020 et espère entrer dans ses nouveaux locaux à la fin de 2022.

Le chef de l’opposition, Jean-françois Gosselin, exige la tenue du comité plénier promis depuis un an sur cette question, mais surtout des explicatio­ns du maire lui-même, qui a pris le dossier sous son aile après le départ fracassant de son ancien bras droit Jonatan Julien.

Jean Rousseau, de Démocratie Québec, craint quant à lui un nouveau « fiasco ».

RETARD DE SIX MOIS POUR F.X.-DROLET

Quant au poste de quartier qui doit être aménagé dans l’édifice F.x.-drolet, dans Saint-roch, il accuse un retard de six mois, confirme la Ville. On veut y aménager la cour municipale et un centre de détention.

Les délais sont causés par le ministère de l’environnem­ent, qui doit donner ses indication­s sur la méthode de décontamin­ation des sols, explique le porte-parole. Une situation qui inquiète également les deux opposition­s.

 ?? PHOTO DIDIER DEBUSSCHÈR­E ?? Le projet de centrale de police a été sous les projecteur­s au cours des dernières années, alors que ses coûts sont passés de 40 M$ à 72 M$ et que le terrain choisi a été abandonné, faute d’espace. Sur la photo, le chef de Québec 21, Jean-françois Gosselin, dénonce l’« improvisat­ion » dans le dossier de la réorganisa­tion des services policiers.p
PHOTO DIDIER DEBUSSCHÈR­E Le projet de centrale de police a été sous les projecteur­s au cours des dernières années, alors que ses coûts sont passés de 40 M$ à 72 M$ et que le terrain choisi a été abandonné, faute d’espace. Sur la photo, le chef de Québec 21, Jean-françois Gosselin, dénonce l’« improvisat­ion » dans le dossier de la réorganisa­tion des services policiers.p

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