Les libéraux réclament une enquête sur une promesse de Fitzgibbon
Les libéraux réclament une enquête de la commissaire à l’éthique de l’assemblée nationale relativement à de nouvelles allégations de conflits d’intérêts touchant le ministre de l’économie Pierre Fitzgibbon, a appris notre Bureau d’enquête.
La députée libérale Christine St-pierre a écrit hier à la commissaire Ariane Mignolet pour lui demander son intervention.
PROMESSE
Mme St-pierre a formulé sa requête après la publication d’un reportage de notre Bureau d’enquête exposant la situation de M. Fitzgibbon face à l’entreprise Polycor, à qui il a promis l’aide financière du gouvernement pour un projet d’exportation de quartz.
Polycor a retenu les services d’un ami lobbyiste du ministre, Luc Laperrière. Les représentants de l’entreprise et M. Laperrière ont rencontré M. Fitzgibbon cet été au sujet de leur projet d’exportation.
M. Laperrière a déjà évité à M. Fitzgibbon de se retrouver dans une première situation d’apparence de conflit d’intérêts en lui rachetant des actions d’une entreprise, MOVE Protéine, il y a quelques mois, a rappelé Mme St-pierre dans sa lettre.
« Il m’apparaît raisonnable de croire que le ministre s’est potentiellement placé dans une situation de conflit d’intérêts en rencontrant les représentants de Polycor en compagnie de M. Laperrière », a-t-elle écrit.
RETOUR D’ASCENSEUR ?
Selon la députée libérale, l’aide promise par M. Fitzgibbon à l’entreprise, qui ne l’a pas encore acceptée, pourrait apparaître comme un retour d’ascenseur à son ami qui la représente.
« Il pourrait apparaître redevable envers M. Laperrière pour son intervention au sujet des actions de la société MOVE Protéine. »
Mme Mignolet a déjà ouvert deux enquêtes au sujet de M. Fitzgibbon, dont une encore en cours relative à MOVE Protéine.
En juin, la commissaire avait conclu un premier dossier en déterminant que le ministre a été imprudent dans une intervention auprès de l’industrie aérospatiale à la suite de l’annonce de mises à pied par Bombardier l’automne dernier.