Antigone est le choix du Canada
Une autre réalisatrice et scénariste québécoise aura la chance de se tailler une place à Hollywood. Sophie Deraspe a vu son drame Antigone être choisi pour représenter le Canada dans la course à l’oscar du meilleur film international.
Encore portée par la vague du récent Festival international du film de Toronto où elle a accepté le prix de la meilleure oeuvre de fiction, il y a quelques jours à peine, la cinéaste s’est dite « vraiment reconnaissante » de la sélection annoncée par Téléfilm Canada.
« C’est une nouvelle qu’on vient tout juste d’apprendre, avec le coeur qui bat et l’émotion... On est chargés. C’est une équipe magnifique que je suis honorée d’aller représenter aux Oscars. »
SUJET ACTUEL
Antigone raconte l’histoire de la jeune Québécoise du titre qui prend la place de son frère incarcéré et qui établit un dialogue avec les autorités lorsque son subterfuge est dévoilé. Au coeur de l’intrigue, un sujet chaud : l’immigration.
Sans hésitation, la jeune actrice Nahéma Ricci reconnaît l’importance du récit, « particulièrement dans le contexte américain » où « il y a une corrélation à faire avec ce qui se passe ».
Pour elle, la réponse des gens qui ont déjà vu Antigone revêt une grande signification. « Les jurys, que ce soit à Toronto la semaine dernière ou Téléfilm aujourd’hui, ont envie de contribuer au voyage de ce film. Je trouve ça extraordinaire parce que la première fois que j’ai vu le film monté, fini, j’étais tellement bouleversée d’avoir participé à une histoire, je trouve, tellement importante à dire. Le cinéma a un pouvoir de transformation sociale assez puissant. »
RÊVE ACCESSIBLE
Notamment grâce au délicat sujet qu’elle aborde, Sophie Deraspe croit aux chances de sa réalisation d’aller plus loin dans le processus de sélection.
« Aux Oscars, il y a souvent eu des choix de films engagés ou politisés et on s’inscrit totalement dans cette veine-là, a-t-elle expliqué. Le cinéma peut être un bon véhicule d’empathie, et avec ce film-là, ça se passe. »