Le Journal de Quebec

DES VÉTÉRANS PRÊTS À JOUER LE RÔLE DE MENTOR

- ROBY ST-GELAIS

«ON A LE TALENT, MAIS LE TALENT NE NOUS FERA PAS GAGNER. IL FAUDRA COMPÉTITIO­N NE R CONTRE LES GROSSES ÉQUIPES. SI ON FAIT ÇA, ON PEUT ALLER TRÈS LOIN[ EN SÉRIES ]» -Pierrickdu­bé

Qu’importe l’équipe, le calibre ou le circuit, les vétérans occupent toujours une place de choix dans un vestiaire. À 18 et 19 ans respective­ment, Pierrick Dubé et Édouard St-laurent agiront comme grands frères auprès de la bande de nombrils verts de la troupe québécoise, une responsabi­lité apprise sur le tas au fil des saisons précédente­s.

En incluant les deux principaux intéressés ainsi que les attaquants Félix Bibeau, Andrew Coxhead, Anthony Gagnon, Thomas Caron et le défenseur Darien Kielb, les recrues auront plusieurs mentors vers qui se tourner durant la campagne.

Après deux années dans l’uniforme sanctifié, dont la première alors qu’il avait à peine 16 ans, Dubé trépigne d’impatience d’assumer des charges plus importante­s dans l’environnem­ent de l’équipe.

« Mon objectif est d’être un leader tant sur la glace qu’à l’extérieur. Je peux apporter beaucoup aux nouveaux. J’ai eu pas mal d’expérience depuis deux ans et j’ai vécu beaucoup de choses avec deux différents coachs en deux années bien différente­s. »

Comment apprend-on à servir de modèle auprès de la jeunesse? St-laurent est bien placé pour en parler. À sa première campagne avec le Drakkar de Baie-comeau, le Lévisien faisait partie d’un contingent de quatre patineurs de 16 ans avec Gabriel Fortier, Shawn Element et Justin Blanchette.

« Par exemple, dans les pratiques lorsque tu es plus jeune, il y a peut-être des choses importante­s dont tu as moins conscience sans nécessaire­ment les faire mal. Avec les années, il y a des choses qu’un joueur va faire plus naturellem­ent dans les pratiques et dans les matchs. C’est ce qu’on appelle les petits détails », explique St-laurent, qui a été acquis à la période des Fêtes, l’an passé.

GARNEAU ET BOUCHER EN EXEMPLE

À ses premiers pas dans le hockey junior, Dubé se faisait un devoir d’assimiler les actions les plus nobles de ses coéquipier­s plus âgés.

« Moi, à mon année de 16 ans, j’ai beaucoup regardé les [Olivier] Garneau et [Matthew] Boucher, qui m’ont beaucoup aidé. J’étais proche d’eux. C’était le bon noyau de leaders et ils m’ont amené dans la bonne voie. Je pense que j’ai retenu beaucoup d’eux », estime le joueur de 18 ans né à Lyon, en France.

« Quand ça n’ira pas pour un gars, je serai capable de lui dire de garder la tête haute parce que je l’ai moi-même vécu. Ça peut être très bon pour les autres. J’étais à leur place il y a deux ans, alors ça va me faire plaisir de les aider », a-t-il poursuivi au sujet des recrues du club.

St-laurent partage son avis. « C’est une partie de notre travail de ne pas les laisser seuls. Ils peuvent être gênés. Il faut bien les intégrer. »

APPORT CLÉ

Sur le plan personnel, si les deux hockeyeurs refusent de se fixer des objectifs de performanc­es, ils sont conscients qu’ils seront des pièces maîtresses de l’offensive.« Ça reste du hockey. Je m’amuse. Je fais mes affaires le plus possible. Je n’essaie pas de projeter dans le futur. Ce qui doit arriver arrivera. Je veux bien faire et travailler fort. Si je fais ces choses, la récompense viendra », résume St-laurent, auteur de 18 buts et 35 points en 65 rencontres l’an passé. « Je ne me mets pas de pression sur les épaules, mais je sais que je dois avoir une grosse saison », affirme le numéro 72, qui a inscrit 17 filets et 28 points en 64 parties.

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