Craquez pour le camping d’automne
Camper au sein des flamboyants paysages d’automne n’a rien de saugrenu ! Au contraire, l’idée séduit de plus en plus d’adeptes qui prolongent leur saison de camping. Amélie DESCHÊNES
Collaboration spéciale amelie.deschenes@quebecormedia.com
Bien que la plupart des campings ferment à la fête du Travail ou à l’action de grâce, selon la température de la région où ils se situent, Camping Québec en a répertorié au moins 38 qui demeurent ouverts jusqu’à la fin du mois d’octobre, 19 dont la date de fermeture est en novembre et 73 qui accueillent les campeurs douze mois par année.
Ces derniers offrent des unités de prêt-à-camper, proposent des emplacements pour VR, même l’hiver, accueillent des campeurs courageux qui érigent leur tente sur la neige et/ou des vacanciers en chalet.
S’ils pouvaient compter sur davantage d’employés en cette période de « crise de main-d’oeuvre épouvantable », plusieurs autres propriétaires de campings prolongeraient volontiers leur saison plus tard à l’automne, explique Simon Tessier, président-directeur général de Camping Québec, car les campeurs sont toujours actifs ! Que ce soit des campeurs saisonniers qui ne veulent pas manquer une belle journée d’automne ou des voyageurs en quête d’aventure.
DE PLUS EN PLUS POPULAIRE !
La Fédération québécoise de camping et de caravaning (FQCC), qui regroupe 32 000 familles de campeurs, indique que 86 % d’entre elles pratiquent leur loisir préféré en juillet et en août, 76 % en septembre et 40 % en octobre.
Du côté de la Sépaq, on observe une progression de la popularité du camping d’automne depuis cinq ans, explique Simon Boivin, responsable des relations avec les médias.
Les sautes d’humeur de dame Nature et le retour au travail influenceraient toutefois la durée plus courte des séjours de camping en cette saison, puisque plus de 50 % d’entre eux comprennent deux nuitées (souvent les fins de semaine) à la Sépaq.
Les campeurs rechercheraient également plus de services au moment de choisir leur site. Au parc de la Rivière Batiscan, par exemple, on dénote qu’en automne, « les nuitées vendues pour des sites avec 2 ou 3 services [eau, électricité et égouts] représentent 54 % des nuitées vendues, alors qu’en été, elles représentent 38 % », souligne la directrice générale, Nicole Robert.
Il s’agit de campeurs en tente-roulotte, roulotte ou véhicule récréatif, mais on pourrait aussi penser aux campeurs en tente qui souhaitent profiter de la chaleur d’une source de chauffage électrique. D’ailleurs, les prêts-à-camper de la Sépaq équipés de chaufferette sont très populaires à cette période de l’année.
QUELQUES CONSEILS POUR EN PROFITER
Avant de partir, il est important de s’assurer que le camping choisi est bien ouvert, pour ne pas avoir à rebrousser chemin. Puisque la disponibilité des sites est plus élevée, Mme Robert constate davantage de réservations de dernière minute, souvent motivées par la belle température.
Il est également possible que les activités de la programmation estivale ne soient plus proposées ou que l’horaire ait changé, notamment en raison de la diminution du nombre de campeurs et d’employés. Pour éviter les déceptions, une vérification s’impose !
Et surtout, prévoir l’équipement approprié fera certainement une différence sur l’appréciation de cette expérience automnale. Par exemple, il serait tout indiqué de se procurer un sac de couchage de type momie adapté à la température de la saison et un matelas de sol isolant, lors d’un séjour en tente.
Des lampes de poche vont faciliter les déplacements lorsque le soleil se couche, c’est-à-dire de plus en plus tôt. Des vêtements chauds et des couvertures pour s’emmitoufler autour du feu de camp sont aussi suggérés. Et tout ce qui pourrait rendre plus confortable le cocooning dans la nature : thermos, chaufferette, mijoteuse, bas de laine, etc.