Les producteurs de pommes dans le jus
La saison de la cueillette s’est ouverte avec force hier Des producteurs de pommes doivent redoubler d’ardeur pour pallier la pénurie de maind’oeuvre, tandis que des milliers de personnes profitent des belles journées pour aller en cueillir.
« On a des problèmes de main-d’oeuvre depuis plusieurs années. Il va falloir que quelqu’un s’ouvre les yeux. On ne peut pas laisser les fruits pourrir dans les champs », mentionne la présidente des Producteurs de pommes du Québec, Stéphanie Levasseur.
Mme Levasseur ne croit pas que des fruits soient carrément gaspillés, mais les pommes ramassées au sol sont moins payantes. Elle indique que les pommes destinées au jus se vendent autour de 5 cents la livre, contre 40 cents la livre pour les pommes fraîches cueillies aux arbres.
Aux Vergers Lafrance dans les Laurentides, les travailleurs mettent les bouchées doubles parce qu’il manque une dizaine d’employés chaque jour.
« Les clients ne s’en aperçoivent pas, mais c’est plus d’ouvrage pour nous. C’est plus d’heures pour tout le monde », explique le copropriétaire Éric Lafrance.
Les gestionnaires du Verger Lacroix & Cidrerie, dans la même municipalité, doivent aussi pallier le manque de quatre ou cinq travailleurs, ce qui les pousse à se tourner vers les adolescents.
« On commence à former à 14 ans, 15 ans, avec l’autorisation parentale », précise Danielle Marceau, DG et copropriétaire.
AU RENDEZ-VOUS
La situation est favorablement différente sur l’île d’orléans, où les producteurs peuvent miser sur les ressources des entreprises familiales ou encore sur celles de la main-d’oeuvre étrangère. Les pomiculteurs insulaires étaient ainsi prêts à s’engager dans une autre période de fort achalandage.
« C’est parti avec force. Si on a des fins de semaine comme on a là, ça va être une belle saison », estime le propriétaire du Domaine Orléans, Jacques Paradis.
Le manque de précipitations en juillet a toutefois affecté les productions, observe Richard Giguère, de la Ferme R. Giguère, alors que les pommes sont plus petites et un peu moins abondantes qu’à l’habitude.
Avec la collaboration d’arnaud
Koenig-soutière