Des millions de dollars investis pour assurer une meilleure qualité
GRANBY | Un centre de tri de la Montérégie a investi 5,5 M$ en robotique et intelligence artificielle afin d’optimiser ses opérations et d’assurer une meilleure qualité du triage des matières recyclables, une première au Canada.
« On a mis des équipements en place pour nous aider à faire une qualité dont les papetières ont besoin », lance la directrice de production chez Sani-éco de Granby, Julie Gagné.
« Tu vois, ici, il faut défaire le ballot au complet et le recommencer. Il y a eu une erreur », indique la directrice à la production en pointant une matière qui n’allait pas dans le ballot de papier.
Dans ce centre de tri, la qualité de la matière domine. Grâce aux trieurs optiques et aux robots avec une intelligence artificielle, la matière de tri est maintenant plus nette et plus belle à la fin de la ligne.
Même si le centre de tri vend sa marchandise en Inde, les clients sont de plus en plus exigeants envers la qualité des ballots vendus.
PRODUCTIVITÉ
Malgré l’investissement majeur, Sani-éco doit toujours compter sur 35 trieurs pour assurer la qualité des matières séparées.
« On a une abondance de co-extrusion [deux matières différentes] de plastique. Chose qu’on n’avait pas il y a 30 ans. La chose primordiale à faire pour nous aider dans les centres de tri, c’est qu’il faut que la matière soit en vrac », martèle la directrice de production.
Elle assure que, grâce à la nouvelle technologie, son centre pourrait facilement trier jusqu’à 35 000 tonnes par année, alors qu’il en trie présentement 25 000 tonnes.
LE CITOYEN
Même si le centre est maintenant équipé de technologies révolutionnaires pour tirer son épingle du jeu et se tailler une place dans cette industrie, Mme Gagné estime que le citoyen a encore un très grand rôle à jouer pour assurer la qualité du recyclage.
« La couche [souillée de bébé] ou encore le noyau [de nectarine] ne devraient pas être là. On appelle ça encore de la sensibilisation au citoyen. On trie ce que vous nous mettez dans le bac. Il faut vraiment sensibiliser le citoyen », pense la directrice de production.