KINKAID EN BLANC
Le Canadien marque trois buts en supériorité numérique dans un gain de 4 à 0
OTTAWA | Un blanchissage pour Keith Kinkaid, un avantage numérique qui tonne et d’autres jeunes qui cognent à la porte. Le Canadien a réussi sa mission dans un Centre Canadian Tire des plus tristes en triomphant des Sénateurs 4 à 0, hier.
Avant le départ de l’équipe pour la capitale nationale, Claude Julien avait offert une mise en garde pour Kinkaid.
« On l’a mis sous contrat, mais il reste qu’on ne doit pas écarter les autres qui font bien, a-t-il relevé en identifiant Charlie Lindgren. Nous voulons voir de Kinkaid ce que nous pensons pouvoir voir de lui, c’est-à-dire un solide gardien. »
L’ancien gardien des Devils du New Jersey a répondu à l’appel en bloquant 27 tirs pour signer un jeu blanc à son premier départ du calendrier préparatoire.
Il n’y aura pas d’enjeu à cette position. Kinkaid sera l’adjoint de Carey Price. On le savait depuis le 1er juillet dernier quand Marc Bergevin lui a consenti un pacte d’un an et 1,75 million.
« C’est toujours bon pour le moral quand tu obtiens un blanchissage, a raconté l’américain de 30 ans. Je cherchais à retrouver mes repères, je n’avais pas joué depuis février. Ça faisait longtemps. J’ai chassé la nervosité. Quand tu arrives dans une nouvelle équipe, tu veux laisser une bonne impression dès le départ. Tu veux aussi gagner la confiance des entraîneurs et des coéquipiers. »
« Keith a offert une bonne performance, a renchéri Julien. On a vu l’autre équipe essayer de le déranger un peu. Il s’est bien comporté, il a réalisé de gros arrêts ici et là. J’ai aimé son match. »
TROIS EN TROIS
C’était juste un match préparatoire. On patientera avant de dire que le CH a déniché la bonne formule pour son jeu en supériorité numérique. Mais le temps d’un soir, le Tricolore a marqué trois buts en trois occasions.
Jeff Petry, Tomas Tatar et Phillip Danault ont touché la cible. Très peu utilisé l’an dernier en avantage numérique, Danault a fait sentir sa présence au sein de la première vague avec un but et une passe.
« J’ai travaillé fort cet été, justement à l’endroit où je me retrouvais en avantage numérique (devant le filet), a expliqué Danault. Jordan Weal a aussi réussi de bons jeux, il repère ses coéquipiers sur la glace. La différence, c’est qu’on travaille fort pour avoir la rondelle et la récupérer. »
SUZUKI SE FAIT DES AMIS
Pour cette visite à Ottawa, Julien a offert un test important au jeune Nick Suzuki en misant sur lui à l’aile droite au sein du premier trio. Il a encore une fois gagné des points en jouant avec aplomb et confiance aux côtés de Danault et Tatar.
« Suzuki, c’est comme un petit magicien », a dit Danault après la rencontre.
« Il continue à bien jouer, a ajouté Julien. Il s’adapte bien. On sait qu’il a joué les deux positions avant, ce n’est pas surprenant. »
En plus de sa passe et de ses cinq tirs, Suzuki a également passé plus de trois minutes sur la glace en infériorité numérique. Seuls Danault et Joel Armia ont joué plus que lui à quatre contre cinq.
« J’ai toujours rempli plusieurs rôles au cours de ma carrière, a mentionné Suzuki. J’aime me décrire comme un couteau suisse. Je peux jouer en infériorité numérique et en supériorité numérique, et je peux aussi me promener d’un trio à l’autre ou d’une position à l’autre. Ça donne plus de munitions aux entraîneurs. »
KOTKANIEMI ENCORE TRANQUILLE
Si Suzuki et Jake Evans ont encore attiré l’attention, Jesperi Kotkaniemi n’a toujours pas pris son envol. Le troisième choix au total au repêchage de 2018 a tenu des propos réalistes dans le petit vestiaire de l’équipe adverse.
« Avez-vous vu la façon dont les nouveaux joueurs jouent ? Je l’ai dit il y a quelques jours, il y a des postes à gagner pour tout le monde. Je devrai travailler fort. Je ne me sentais pas si mal, mais ce n’était pas à point. Ce soir [hier], je trouvais que je ressemblais plus à un joueur de hockey qu’à mon premier match. »