Le Journal de Quebec

Une erreur monumental­e

- PHILIPPE ORFALI

Vendre en quelques mois l’ensemble des actifs d’hydro-québec Internatio­nal (HQI) constituai­t une erreur monumental­e, croient l’ex-président D’HQI et son ancien bras droit. Non pas parce qu’hydro a perdu de l’argent, mais parce qu’elle aurait amassé des sommes exponentie­llement plus importante­s en demeurant présente à l’internatio­nal.

UN EXEMPLE

En 2000, HQI a acheté la ligne Transelec au Chili pour 1,76 milliard $. En 2006, 92 % de l’actif est cédé à un consortium dirigé par Brookfield pour 1,55 milliard $.

En 2018, Brookfield a vendu sa participat­ion de 27 % dans l’entreprise pour pas moins de 1,3 milliard $. Transelec valait donc 4,76 milliards $ l’an dernier.

« De 2000 à 2018, la valeur de Transelec a bondi de 334 %, dit M. Thibault. Pendant cette même période, l’avoir net des actionnair­es d’hydro, les Québécois, n’a augmenté que de 48 %. C’est toute une création de richesse qu’on a laissée sur la table. Et c’est sans compter tous les autres actifs », dit M. Thibault.

« On a laissé tomber une vache à lait, une source majeure de création de richesse. »

Porte-parole d’hydro-québec, Serge Abergel préfère ne pas « spéculer » sur ce qui serait advenu D’HQI si la société d’état n’avait pas appliqué les freins.

« L’équipe de gestion de l’époque avait décidé de vendre pour investir dans la croissance au Québec », dit-il. Depuis, 14 centrales ont été construite­s dans la province, totalisant 5000 mégawatts. « Cela nous permet aujourd’hui d’exporter l’hydroélect­ricité québécoise, ce qui a rapporté presque 20 milliards $ depuis 2000 », dit-il.

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