Performance TROUBLANTE
En choisissant de présenter un numéro sur les violences que l’on s’impose, Cindy Mateus a non seulement livré la plus émouvante performance de la première émission de la seconde saison de Révolution, hier soir à TVA, mais elle a aussi réussi à toucher le coeur des maîtres.
Dernière candidate de la soirée, Cindy Mateus s’est démarquée avec un concept original et percutant.
« Au départ, je voulais jouer avec la musique, notamment avec le violon qui est très présent dans la pièce musicale. En chorégraphiant, l’idée s’est développée et j’ai décidé d’ajouter de la peinture sur l’archet. À partir de là, ç’a créé des images que j’ai poussées au maximum. Il y a une violence externe, mais aussi la violence interne dans mon numéro. »
Si elle l’a dansé aussi bien, c’est parce que la Montréalaise de 18 ans a vécu une période plus difficile.
« Vers 11-12 ans, je venais d’arrêter la gymnastique rythmique et j’étais assez renfermée. Dès que je faisais des erreurs, je me tapais sur la tête, je m’insultais, j’oubliais mes affaires… Je n’avais pas nécessairement une joie de vivre. D’une certaine manière, ça représente un peu cette période-là. Mais je voulais aussi représenter le fait que quand on a mal, on finit par faire mal aux autres, vu qu’on ne se sent pas bien. »
Les maîtres ont été sous le choc de cette performance. « Je vois la gymnaste que tu as dû être, mais en plus, toi, tu danses », a lancé Lydia Bouchard, alors que Jean-marc Généreux était sous le charme. « Elle se battait contre des ennemis et contre ellemême… Tu es allée très loin ! »
UNE LIBERTÉ CRÉATIVE
Danseuse depuis ses 12 ans, Cindy Mateus a pour objectif de devenir chorégraphe.
« En tant que danseuse, je suis précise, je veux que tout soit parfait. Comme chorégraphe, je me laisse aller davantage. Je vais dans des directions auxquelles je n’aurais pas forcément pensé tout de suite. Je vais aller parler de sujets qui touchent, et pas nécessairement faire des mouvements vides de sens. Si la technique est super importante pour la danseuse, elle est secondaire pour la chorégraphe, je vais davantage laisser parler le mouvement. »
C’est après avoir assisté à un cours de contemporain avec Amy Garner, une danseuse chorégraphe, que la jeune fille a scellé son destin.
« En sortant de là, je me suis dit que c’est ce que je voulais faire plus tard, ça m’a ouvert les yeux. À partir de là, j’ai commencé à pousser pour le contemporain. Mais j’ai une passion pour la danse en général, que ce soit le classique ou le hip-hop. »
Son choix de participer à Révolution n’est pas anodin. « Ça m’a déjà permis de m’ouvrir sur mes possibilités, et je vais voir jusqu’où mon imagination me permet d’aller. Je pense que Révolution peut m’apporter une certaine crédibilité, qui est plus difficile à aller chercher à mon âge. »