Le Journal de Quebec

Un menu équilibré pour vos jeunes sportifs

Plusieurs parents s’inquiètent de l’équilibre alimentair­e de leurs jeunes sportifs. Beaucoup n’ont pas une alimentati­on optimale et pourraient bénéficier de simples petits changement­s à leur alimentati­on. Or, ce n’est pas toujours évident de bien manger a

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Une alimentati­on optimale apporte de nombreux bénéfices aux jeunes sportifs. Elle permet notamment d’augmenter le niveau d’énergie, d’éviter les carences nutritionn­elles, de favoriser la récupérati­on après les séances d’entraîneme­nt, de prévenir les blessures et d’optimiser les performanc­es sportives.

Cap sur cinq enjeux nutritionn­els à surveiller !

1 Assurer un apport énergétiqu­e suffisant

La prévalence des désordres alim mentaires est plus élevée chez les sportifs qu ue les non-sportifs et est à la hausse dep puis les deux dernières décennies. Certain ns jeunes sportifs ne consomment pa as suffisamme­nt de calories par rapport à leur dépense énergétiqu­e de façon chronique. Un déficit énergétiqu­e persistant peut avoir des conséquenc­es graves sur la santé telles qu’une diminution de la densité osseuse, l’aménorrhée (absence des menstruati­ons pendant trois mois ou plus), une augmentati­on du risque de blessures et d’infections, des carences en vitamines et minéraux, et une diminution des performanc­es sportives. Afin d’assurer un apport nutritionn­el adéquat, il est important que les je eunes sportifs consomment trois repas parp jour avec des collations entre les repas s de mêmeêe qu’avant et après l’exercice. Les prises alimentair­es régulières leur permettron­t de combler leurs besoins en calories et nutriments, de favoriser une bonne répartitio­n de l’énergie au cours de la journée et d’optimiser la récupérati­on après l’exercice. Il est recommandé de consulter une nutritionn­iste si on soupçonne que son jeune sportif ne mange pas assez pour combler ses besoins.

2 Faire de meilleurs choix sur le pouce

Un des plus grands enjeux des parents de jeunes sportifs est qu’ils sont toujours en déplacemen­ts avec des pratiques tôt le matin avant d’aller à l’école et/ou après l’école de même que des matchs ou compétitio­ns les fins de semaine. Ils doivent donc constammen­t manger sur le pouce et admettent souvent opter pour de la malbouffe. Bien manger sur le pouce peut s’avérer tout un défi. La clé est d’être bien organisé et de prévoir ses collations et repas. Parmi les collations nutritives qui sont faciles à transporte­r, on trouve les fruits frais, les noix, les mélanges de noix et de fruits séchés, le yogourt, le fromage, les barres tendres ou muffins maison, le sandwich, les oeufs à la coque et les crudités avec du houmous.

3 Prévenir les carences alimentair­es

Une alimentati­on variée et équilibrée permet généraleme­nt de combler les besoins en nutriments des jeunes sportifs. Ces derniers sont particuliè­rement à risque de carences en fer et en calcium, spécialeme­nt lors des poussées de croissance. Il est important d’inclure chaque jour à leur alimentati­on des produits laitiers ou substituts (lait, boisson végétale enrichie, yogourt, fromage) de même que des aliments riches en fer (viande, volaille, poisson, fruits de mer, oeufs, légumes verts, céréales enrichies, lentilles et autres légumineus­es, tofu et autres produits de soya, graines de citrouille, noix). Les jeunes sportifs présentant des symptômes de fatigue devraient consulter leur médecin pour s’assurer qu’ils ne souffrent pas d’anémie. Les supplément­s de vitamines et minéraux ne sont pas nécessaire­s, sauf chez les jeunes qui ont une alimentati­on plus restrictiv­e, tels que les végétalien­s, ou qui ont une carence diagnostiq­uée.

4 Assurer une hydratatio­n adéquate

Il est important d’encourager les jeunes à boire de l’eau tout au long de la journée. Des symptômes d’étourdisse­ment ou de maux de tête sont des signes de déshydrata­tion. Dans la plupart des cas, l’eau est le breuvage de choix pendant l’exercice et les boissons pour sportifs ne sont pas nécessaire­s, sauf pour les athlètes de haut niveau qui pratiquent un sport intensif pour des durées prolongées. En effet, les enfants et adolescent­s ont un taux de sudation moins élevé que les adultes, et leur sueur contient moins de sodium que celle des adultes. Ainsi, ils n’ont pas besoin de remplacer leurs pertes de sodium pendant l’exercice. De plus, la plupart des boissons pour sportifs contiennen­t beaucoup de sucre et des colorants. Leur consommati­on peut donc apporter un apport calorique excessif et mener à l’obésité.

5 Optimiser l’énergie et la récupérati­on quand on a plusieurs pratiques par jour

À la suite d’un effort à intensité élevée ou d’une durée de plus d’une heure, il est important de consommer un repas ou une collation qui contient des glucides et des protéines pour favoriser la récupérati­on. Cela est d’autant plus important lorsqu’on a un autre entraîneme­nt prévu dans les 24 heures pour optimiser l’énergie au prochain entraîneme­nt. Peu d’aliments contiennen­t à la fois des quantités intéressan­tes de glucides et de protéines, d’où l’importance de faire des combinaiso­ns. Voici quelques idées de collations post-entraîneme­nt :

Fraises + yogourt grec Pêche + fromage cottage Fruits séchés + noix Raisins + fromage Craquelins + beurre de noix

Sandwich au thon ou aux oeufs Banane + boisson de soya Pomme + oeuf à la coque Pouding au chia Gruau préparé la veille avec graines de chia Smoothie avec lait, yogourt et fruits

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 ??  ?? Merci à Kathryn Adel, nutritionn­iste spécialisé­e en nutrition sportive, de sa précieuse collaborat­ion à cet article.
Merci à Kathryn Adel, nutritionn­iste spécialisé­e en nutrition sportive, de sa précieuse collaborat­ion à cet article.
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