Le Journal de Quebec

Transat affectée par la faillite de Thomas Cook

Les deux entreprise­s avaient un accord de partenaria­t

- PIERRE COUTURE

La faillite de Thomas Cook pourrait faire mal à Transat alors que le voyagiste britanniqu­e devait lui prêter pour l’hiver au moins sept Airbus A321.

« Comme vous le savez, l’entente n’est plus d’actualité dans la mesure où Thomas Cook n’existe plus », a fait savoir hier le porte-parole de Transat A.T., Christophe Hennebelle.

Transat avait conclu en 2017 un partenaria­t avec Thomas Cook, prévoyant l’échange d’appareils durant la « haute saison » au Canada.

Selon le partenaria­t, Thomas Cook devait prêter au moins sept avions Airbus A321 de 199 places au voyagiste québécois pour l’aider à assurer des liaisons sur les destinatio­ns soleil lors de la période hivernale. Transat devait pour sa part offrir un gros porteur A330.

Les avions de Thomas Cook devaient être disponible­s pour Transat à partir du mois de novembre.

La direction de Transat dit être en train de travailler avec le syndic de Thomas Cook pour obtenir les Airbus A321 rapidement.

D’autres scénarios sont à l’étude, comme certains plans de contingenc­e et la location d’appareils auprès d’autres compagnies aériennes.

La direction de Transat n’a pas voulu dire si cette situation aura des impacts directs sur ses résultats financiers.

GIGANTESQU­E RAPATRIEME­NT

Le voyagiste Thomas Cook a brutalemen­t fait faillite, tôt hier matin, contraigna­nt les autorités britanniqu­es à lancer immédiatem­ent un rapatrieme­nt hors normes de ses quelque 600 000 clients en vacances dans le monde.

Thomas Cook, qui existait depuis 178 ans, a mis la clé sous la porte du jour au lendemain, après avoir échoué au cours du week-end à trouver les fonds nécessaire­s pour sa survie.

Les cabinets Alixpartne­rs et KPMG devraient être nommés administra­teurs des différente­s filiales du groupe.

Thomas Cook devait trouver 200 millions de livres de financemen­t supplément­aire pour valider un plan de sauvetage de 900 millions de livres, mené par le chinois Fosun, premier actionnair­e. Des discussion­s marathons ont eu lieu tout le weekend, en vain. Fosun détient également le Club Med. - Avec la collaborat­ion D’AFP

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