Une nouvelle variété de pomme produite au Québec
Les Vergers Paul Jodoin ont acquis le brevet d’implantation de la Smitten
Une nouvelle variété de pomme a fait son apparition au Québec. La Smitten, qui est cultivée en Montérégie, provient du travail de chercheurs néo-zélandais.
Comme il s’agit d’une variété sous brevet, la production de pommes Smitten se fait de façon contrôlée. Au Québec, ce sont les Vergers Paul Jodoin de Saint-jeanBaptiste qui en ont fait l’acquisition.
« On trouve que cette variété est très intéressante par rapport à son goût et à sa fermeté. Ce sont des pommes moins acides, plus sucrées et plus fermes », a indiqué Pierre Jodoin, vice-président ventes et marketing.
« On est dans les premières récoltes », a-t-il poursuivi.
Sur ses 600 acres de vergers, l’entreprise cultive la plupart des variétés que l’on retrouve dans les supermarchés.
« Au Québec, nous sommes les seuls qui s’occupent de propager cette variété, mais nous avons d’autres producteurs qui travaillent avec nous et qui en ont aussi planté de bonnes quantités », a ajouté M. Jodoin.
DÉVELOPPEMENT EXPONENTIEL
Entre la plantation et les premières récoltes, il faut compter environ quatre ans. Cet automne, les Vergers Paul Jodoin vont récolter assez de Smitten pour organiser une tournée de dégustation dans les supermarchés.
« Cette année, on s’attend à récolter environ 500 minots. L’an prochain, on pense monter à 5000 minots », a poursuivi le vice-président aux ventes et au marketing.
Un minot est l’équivalent de 42 livres de pommes. La croissance de cette culture sera par la suite exponentielle. Pendant que cette nouvelle variété fait son apparition sur le marché québécois, d’autres amorcent une décroissance, selon M. Jodoin, comme la Mcintosh.
DES POMMES SOUS BREVET
Sur le marché actuel, des dizaines de variétés de pommes sous brevet sont produites, telles que la Sweetango, la Jazz, la Envy et la Kiku.
« Les revenus générés par la vente de brevets permettent aux centres de recherche de diversifier leurs sources de financement pour continuer d’innover. »
L’investissement des Vergers Paul Jodoin dans l’acquisition de cette nouvelle variété entraîne des coûts d’implantation élevés et comporte des risques liés au climat québécois.
« On avait le choix entre essayer quelque chose pour remplacer une variété qui décroît ou ne rien faire. Si on ne fait rien, il n’y a rien qui va arriver », a conclu M. Jodoin, confiant que la Smitten connaîtra un bel avenir.