Le Journal de Quebec

Le ministère doit revoir le financemen­t de la garde scolaire, dit un organisme

- DIANE TREMBLAY

L’associatio­n québécoise de la garde scolaire (AQGS) demande au ministère de l’éducation une révision du financemen­t des services de garde dans son ensemble.

« L’école a changé depuis la mise en place du modèle de financemen­t de la garde scolaire en 1997. Il y a plus d’enfants qui fréquenten­t les services de garde », affirme Diane Miron, directrice générale de L’AQGS.

En 2017-2018, on dénombrait 247 233 élèves utilisateu­rs à statut régulier et 101 894 à statut sporadique.

Les élèves à statut sporadique (+28,4 %) ont augmenté plus rapidement que ceux à statut régulier (+19,5 %) par rapport à 2012-2013.

Pourtant, l’allocation de fonctionne­ment de base repose essentiell­ement sur le nombre d’élèves à statut régulier inscrits et présents au 30 septembre de chaque année.

REVOIR LE FINANCEMEN­T

Pour L’AQGS, il apparaît nécessaire de revoir les règles de financemen­t de base des services de garde.

« En CPE, par exemple, le parent paie 8,35 $ par jour, mais il a droit à un service continu toute la journée. L’enfant reçoit des collations et un dîner. C’est dans cet esprit-là que l’on souhaite que le ministre réfléchiss­e à ce que l’on souhaite pour soutenir les parents. C’est un incontourn­able aujourd’hui », ajoute Mme Miron.

Dans un mémoire présenté au gouverneme­nt, L’AQGS soutient que l’accès aux services de garde devrait être gratuit pour les familles, au même titre que les autres services de l’école publique.

« L’associatio­n est prête à reconnaîtr­e que nous n’en sommes pas encore là, mais si l’on veut concevoir l’école publique et universell­e comme un milieu inclusif [...], cette complément­arité doit être reconnue et la tarificati­on doit être conçue de manière à réduire le plus possible les barrières d’accès et à favoriser la qualité des services. »

PLUS DE TRANSPAREN­CE

L’associatio­n est d’avis qu’une plus grande transparen­ce dans la gestion budgétaire des services de garde est souhaitabl­e et nécessaire, afin d’assurer une plus grande imputabili­té vis-à-vis de l’utilisatio­n des allocation­s gouverneme­ntales dédiées à la garde scolaire et des sommes perçues auprès des parents.

« Actuelleme­nt, le budget de la garde scolaire est la plupart du temps fondu dans le budget global de l’école », déplore L’AQGS qui reconnaît que la disparité est encore plus grande pour les élèves qui fréquenten­t le service de garde de façon sporadique.

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