Un nouveau sous-ministre dans la mire de la libérale Marwah Rizqy
La libérale Marwah Rizqy s’inquiète qu’une association présidée jusqu’à tout récemment par le nouveau sous-ministre à l’éducation Éric Blackburn ait demandé le remboursement de dépenses totalisant 20 000 $, sans présenter de pièces justificatives.
Jusqu’en août dernier, M. Blackburn était président de l’association des directions générales des commissions scolaires (ADIGECS).
Plusieurs mois auparavant, lui et sa consoeur Iris Montini ont travaillé à élaborer une solution dans la foulée du recours collectif sur les frais scolaires facturés en trop aux parents.
On avait convenu que la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) rembourse à L’ADIGECS certaines dépenses encourues pendant l’exécution de ce mandat.
Seul hic : la facture soumise en février, avec la brève mention « remboursement de frais », n’était accompagnée d’aucune pièce justificative, « un manque total de transparence », dénonce la porte-parole de l’opposition officielle en matière d’éducation, Marwah Rizqy, qui a eu vent du litige.
ARGENT PUBLIC
Selon le président de la FCSQ Alain Fortier, L’ADIGECS aurait été rapidement avisée, d’abord verbalement, et plus tard par écrit, qu’il lui faudrait plus de détails.
« On ne peut pas vous rembourser une facture de 20 190,16 $ d’argent public sans avoir de pièces justificatives », a résumé M. Fortier.
Dans un courriel, M. Blackburn a confirmé « que les pièces justificatives ont été produites », tout en invitant notre Bureau parlementaire à questionner L’ADIGECS, qui l’a remboursé, et à qui elles ont été remises.
Mais à ce jour, L’ADIGECS travaille toujours à produire les pièces justificatives exigées par la fédération, qui elle, se garde de sortir le chéquier en attendant.
« Je suis en train de travailler sur les pièces justificatives à leur remettre », a expliqué de son côté le secrétaire général de L’ADIGECS, Michel Bernard.
« PAS LA PLUS GROSSE PRIORITÉ »
« Avoir su avant, évidemment, on aurait fait ça autrement », a-t-il indiqué, en soulignant qu’avec le projet de loi à venir sur l’abolition des commissions scolaires, ce litige « n’est pas la plus grosse priorité de l’année ».
Il faut dire que dans le contexte actuel, les relations sont assez tendues entre les directions générales des commissions scolaires, qui seront éventuellement transformées en centres de services, et la Fédération des commissions scolaires, qui se bat pour survivre.