Loranger fait son mea culpa envers les citoyens
Le maire de L’ancienne-lorette a lu une lettre d’excuses
Le maire de L’ancienne-lorette, qui s’est reconnu coupable de manquements à l’éthique, a lu une lettre d’excuses à l’hôtel de ville, hier soir, espérant ainsi tourner la page sur un « épisode qui a déjà causé beaucoup trop de remous ».
Émile Loranger s’était placé en situation de conflit d’intérêts, en décembre 2018, en votant contre une demande d’enquête le concernant, dans la foulée d’une plainte de harcèlement psychologique déposée par son ancienne chef de cabinet.
Le mea culpa, attendu par plusieurs dans une salle du conseil bondée pour l’occasion, est arrivé tard en fin de soirée et n’aura guère duré plus de 2 minutes. Le message du maire était destiné à l’ensemble de la population de L’ancienne-lorette.
« Je présente à toutes et à tous mes excuses les plus sincères pour les inconvénients que cette situation a pu causer [...] Je souhaite que cette intervention publique que je fais et la sanction disciplinaire que j’assume marquent la fin de cet épisode », a-t-il déclaré.
« Je suis disposé à continuer d’agir à titre de maire et à y mettre toutes mes énergies positives pour la réussite du développement de notre ville dans le plus grand respect des règles de notre code d’éthique. Je tends la main à tous les conseillères et conseillers afin que nous puissions, dans un climat serein, réussir des projets qui vont permettre à L’ancienne-lorette d’être un lieu où il fait bon vivre et qu’ensemble, nous en ressortions tous plus forts », a-t-il poursuivi.
Le maire a ensuite avisé les médias qu’il ne formulerait aucun commentaire additionnel, il s’est levé d’un trait et a quitté la salle, cédant son siège sans avertissement à la mairesse suppléante Sylvie Falardeau.
SINCÉRITÉ MISE EN DOUTE
Loin d’être convaincu par la sincérité des remords exprimés par M. Loranger, un de ses adversaires, le conseiller Gaétan Pageau, a rappelé que le maire avait rempli une ordonnance de la cour en lisant une lettre « préparée par ses avocats ».
« Il l’a fait à cause qu’un j uge le demande. Laissons les gens juger par eux-mêmes », a-t-il réagi.
Les avis étaient partagés dans la salle, au terme d’une séance particulièrement houleuse. Certains semblaient prêts à passer l’éponge, d’autres non.
M. Loranger attend toujours sa sanction dans cette affaire. Rappelons que les parties ont suggéré au tribunal une suspension sans solde de 60 jours.