Deux ex-officiers de L’UPAC se défendent
Ils accusent Cogeco et Québecor de leur avoir nui
Se plaignant d’atteinte à leur réputation, un couple d’ex-officiers de l’unité permanente anticorruption (UPAC) se défend d’avoir fait déraper une enquête sur des fuites de renseignements policiers dans les médias.
Accompagnés de leur avocat Guy Bertrand, la lieutenante Caroline Grenier-lafontaine et son conjoint, l’inspecteur André Boulanger, ont menacé de poursuivre les médias de Québecor, dont fait partie Le Journal, et Cogeco pour une somme de près de 8 millions $.
QUI A COULÉ LES INFOS ?
Une enquête du Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) est en cours pour faire la lumière sur les procédures utilisées par L’UPAC pour découvrir qui avait coulé ses renseignements policiers, dans le cadre d’une enquête baptisée Projet A.
Guy Bertrand a soutenu hier que ses deux clients ont procédé avec professionnalisme et « selon les règles de l’art » dans l’exercice de leurs fonctions pour Projet A.
« C’est des doués qu’on a sacrifiés », a-t-il dit en reprochant aux médias d’avoir « ruiné leur carrière ». Des documents du ministère de la Sécurité publique indiquent que Mme Grenier-lafontaine est soupçonnée d’avoir faussement orienté l’enquête sur les fuites et d’avoir intercepté illégalement des communications privées. La policière a nié en bloc. « Je n’ai rien à me reprocher, pas du tout. »
PROFESSIONNALISME
M. Boulanger a également nié être un « délateur ».
L’ex-directeur des opérations de L’UPAC, maintenant en congé de maladie, a défendu son travail dans Projet A.
« Ce projet a été mené avec professionnalisme avec le souci d’enrayer un cancer qui se propageait et que je savais pertinemment, et là on le vit, que des procédures judiciaires seraient torpillées par ces fuites. »
Cogeco et Québecor Média ont rejeté les allégations formulées par Me Bertrand dans sa mise en demeure.