Le Journal de Quebec

Deux ex-officiers de L’UPAC se défendent

Ils accusent Cogeco et Québecor de leur avoir nui

- ALEXANDRE ROBILLARD

Se plaignant d’atteinte à leur réputation, un couple d’ex-officiers de l’unité permanente anticorrup­tion (UPAC) se défend d’avoir fait déraper une enquête sur des fuites de renseignem­ents policiers dans les médias.

Accompagné­s de leur avocat Guy Bertrand, la lieutenant­e Caroline Grenier-lafontaine et son conjoint, l’inspecteur André Boulanger, ont menacé de poursuivre les médias de Québecor, dont fait partie Le Journal, et Cogeco pour une somme de près de 8 millions $.

QUI A COULÉ LES INFOS ?

Une enquête du Bureau des enquêtes indépendan­tes (BEI) est en cours pour faire la lumière sur les procédures utilisées par L’UPAC pour découvrir qui avait coulé ses renseignem­ents policiers, dans le cadre d’une enquête baptisée Projet A.

Guy Bertrand a soutenu hier que ses deux clients ont procédé avec profession­nalisme et « selon les règles de l’art » dans l’exercice de leurs fonctions pour Projet A.

« C’est des doués qu’on a sacrifiés », a-t-il dit en reprochant aux médias d’avoir « ruiné leur carrière ». Des documents du ministère de la Sécurité publique indiquent que Mme Grenier-lafontaine est soupçonnée d’avoir faussement orienté l’enquête sur les fuites et d’avoir intercepté illégaleme­nt des communicat­ions privées. La policière a nié en bloc. « Je n’ai rien à me reprocher, pas du tout. »

PROFESSION­NALISME

M. Boulanger a également nié être un « délateur ».

L’ex-directeur des opérations de L’UPAC, maintenant en congé de maladie, a défendu son travail dans Projet A.

« Ce projet a été mené avec profession­nalisme avec le souci d’enrayer un cancer qui se propageait et que je savais pertinemme­nt, et là on le vit, que des procédures judiciaire­s seraient torpillées par ces fuites. »

Cogeco et Québecor Média ont rejeté les allégation­s formulées par Me Bertrand dans sa mise en demeure.

 ?? PHOTO STEVENS LEBLANC ?? L’avocat Guy Bertrand, à droite, soutient qu’andré Boulanger, à gauche, et Caroline Grenier-lafontaine ont bien fait leur travail à L’UPAC.
PHOTO STEVENS LEBLANC L’avocat Guy Bertrand, à droite, soutient qu’andré Boulanger, à gauche, et Caroline Grenier-lafontaine ont bien fait leur travail à L’UPAC.
 ??  ?? Ex-officière CAROLINE GRENIER-LAFONTAINE
Ex-officière CAROLINE GRENIER-LAFONTAINE

Newspapers in French

Newspapers from Canada