Plus de sécurité pour une victime de proxénétisme
La juge demande des arches de détection de métal
Devant un « souci » quant à une crainte pour la sécurité d’une plaignante et le risque « d’intimidation » à son endroit, une juge a ordonné que des mesures supplémentaires de sécurité soient mises en place pendant son témoignage.
Débuté depuis déjà plusieurs semaines, le procès d’oussama Kada accusé de proxénétisme à l’endroit de trois plaignantes de 17 à 19 ans a pris une tournure particulière hier après-midi. Alors que la troisième victime était appelée à témoigner, cette dernière est « sortie en panique » de la salle de cour lors du contre-interrogatoire.
Il s’avère que la salle d’audience « est pleine » notamment « d’une majorité d’hommes », soit une douzaine de personnes venues appuyer l’accusé Kada. Bien que la juge Marie-claude Gilbert a réaffirmé que les procès sont publics, elle s’est tout de même inquiétée de la situation compte tenu de la nature des accusations et de la relation entre la témoin et l’accusé.
La juge a aussi dit avoir un « souci » pour la sécurité dans la salle et à l’extérieur de la salle au point où elle a demandé la présence de constables spéciaux supplémentaires. À un certain moment, six agents se trouvaient dans le local 2.18 du palais de justice.
TÉMOIGNAGE PAR VISIOCONFÉRENCE
Devant la situation et l’état psychologique de la jeune témoin, la Couronne a demandé et obtenu qu’elle poursuive son contre-interrogatoire dans une autre salle, par visioconférence.
« Je peux croire qu’avec ce qui se passe dans la salle […] que la personne n’est pas très à l’aise », a justifié la juge.
Finalement, pour « écarter toute tension », elle a ordonné que des « arches de sécurité » soient installées à la sortie de la salle d’audience et que chaque personne qui y entre soit fouillée.
Oussama Kada, 20 ans, était initialement accusé de 12 chefs en lien avec du proxénétisme. Il a cependant été libéré de quatre chefs d’accusation depuis le début des procédures.