Le Journal de Quebec

Il est où, le problème de pénurie de main-d’oeuvre ?

- MICHEL GIRARD michel.girard@quebecorme­dia.com

Alors qu’il y a 140 420 postes vacants à pourvoir, le Québec compte 214 000 chômeurs et 110 000 prestatair­es d’assistance sociale aptes au travail.

Il me semble que des mesures gouverneme­ntales devraient être mises en place pour tenter d’intégrer une portion de ces 324 000 prestatair­es d’assurance-emploi et d’assistance sociale dans les postes vacants. Non ? Pendant qu’on attend ces mesures d’intégratio­n au marché du travail, la pénurie de main-d’oeuvre s’aggrave au Québec.

Imaginez-vous que le nombre de postes vacants au Québec, selon le dernier relevé de Statistiqu­e Canada, a augmenté de 20,7 % au cours de la période de 12 mois se terminant à la fin de juin dernier, soit de 24 100.

En l’espace d’une année, le taux de postes vacants au Québec est passé de 3,2 à 3,8 %

Ce qui porte le nombre de postes vacants à la fin du deuxième trimestre à 140 420 dans la province, soit un « record » de tous les temps !

Pour vous montrer à quel point l’heure est grave en matière de pénurie de main-d’oeuvre au Québec, il faut savoir que cette augmentati­on de 24 100 postes vacants dans la province représente rien de moins que 70 % de la hausse totale (34 800) des postes vacants enregistré­s depuis un an à l’échelle du pays.

En l’espace d’une année, le taux de postes vacants au Québec est passé de 3,2 à 3,8 % de l’ensemble des emplois offerts. À titre de comparaiso­n, le taux de postes vacants est présenteme­nt de 3,5 % à l’échelle du Canada et de 3,3 % en Ontario. Des dix provinces, le Québec n’est « devancé » à ce chapitre que par la Colombie-britanniqu­e, où le taux de postes vacants s’élève à 4,6 %.

LES SOLUTIONS

Dans le cadre de son premier budget, le gouverneme­nt de François Legault a fait preuve de déterminat­ion en vue de diminuer le nombre de postes vacants.

Il a lancé un train d’initiative­s visant, entre autres, à augmenter le bassin de main-d’oeuvre disponible et à accroître le taux d’emploi dans le bassin actuel de main-d’oeuvre.

Le ministre des Finances, Éric Girard, a débloqué à cette fin une somme totale de 3,4 milliards de dollars pour la période de cinq ans allant jusqu’en 2024.

Le gouverneme­nt caquiste mise notamment sur la prolongati­on de carrière des 60 ans et plus, et ce, en bonifiant le crédit d’impôt portant sur les revenus de travail excédentai­res. Ce qui portera à 158 000 le nombre de travailleu­rs faisant partie d’un prolongeme­nt de carrière.

Dans le dessein de convaincre les entreprise­s à garder plus longtemps leurs travailleu­rs de 60 ans et plus, le gouverneme­nt offre aux PME une alléchante réduction des charges sur la masse salariale.

Autre solution pour réduire la pénurie de main-d’oeuvre : la CAQ met en place un « nouveau parcours personnali­sé » pour accompagne­r les personnes immigrante­s durant le processus d’intégratio­n à la société québécoise et au marché du travail.

Québec mise également sur une « Stratégie nationale pour l’intégratio­n et le maintien en emploi des personnes handicapée­s ».

Il investit aussi dans l’intégratio­n sur le marché du travail des membres des nations autochtone­s et des Inuits.

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