François Legault veut une « solution québécoise »
Les Serres Lefort pourraient être cédées à des étrangers
Pendant que des investisseurs ontariens et étrangers lorgnent Les Serres Lefort, le gouvernement Legault s’est dit prêt à aider l’entreprise pour qu’elle reste entre les mains d’intérêts québécois.
« On va tout faire ce qui est possible de faire pour garder le siège social ici », a lancé François Legault en entrevue. Le premier ministre a précisé que deux entreprises québécoises pourraient souhaiter sauver l’entreprise de la faillite.
« Il faut faire le maximum pour garder les entreprises qui sont dans des domaines qui sont en croissance », a ajouté M. Legault.
Plus de 65 % des légumes maraîchers cultivés au Québec poussent d’abord dans les installations des Serres Lefort. TVA Nouvelles révélait lundi que l’entreprise s’est récemment placée sous la protection de la Loi sur la faillite, traînant une dette de près de 45 millions $.
« Je pense qu’on est capable de faire pousser des concombres, des piments et des salades ! » a ironisé le ministre de l’économie, Pierre Fitzgibbon.
AIDE D’URGENCE
À l’assemblée nationale, les partis d’opposition ont appelé le gouvernement à agir rapidement.
« Le gouvernement, s’il veut être cohérent, devrait venir soutenir cette entreprise pour s’assurer que l’entreprise continue ses activités et qu’elle continue de le faire dans des mains québécoises », a affirmé la libérale Marie Montpetit.
« Il faut donner une aide d’urgence et soutenir l’entreprise et ne pas perdre une production biologique qui est sur les tablettes des Québécois », a renchéri Sylvain Roy du Parti québécois.
« On demande au gouvernement de protéger ces emploislà, qui sont peut-être moins glamour que dans l’aéronautique ou dans l’intelligence artificielle, », a déclaré le député solidaire Vincent Marissal.
Pour l’instant, les activités des Serres Lefort sont maintenues à Sainte-clotilde-de-châteauguay et les 280 employés sont payés.