Le Journal de Quebec

Des Packers transformé­s

- STÉPHANE CADORETTE

Pendant trop longtemps, les Packers ont misé sur le bras de leur magicien Aaron Rodgers, en espérant que son immense talent génère quelques miracles pour transporte­r l’équipe. Difficile de croire que la formule complèteme­nt différente de la saison en cours va perdurer, mais le quart-arrière joue jusqu’ici un rôle complément­aire, derrière une défensive qui montre des dents.

Les Packers, en action demain soir face aux Eagles, sont méconnaiss­ables. Rodgers, qui fait figure de véritable culte à Green Bay, a obtenu son plus haut total de gains par les airs dimanche contre les Broncos, avec 235 verges. Ce n’est clairement pas « Rodgersesq­ue » comme production.

Le numéro 12 a accumulé 647 verges cet automne, son deuxième plus bas total en carrière après trois matchs. Ses 57 passes complétées s’avèrent aussi son deuxième plus bas total en trois matchs depuis 2009.

En temps normal, la légion de partisans des Packers serait en crise d’apoplexie collective, à se demander si leur preux chevalier serait sur le point de rendre les armes.

Mais en ce début de saison, les Packers sont invaincus (3-0), leur recette est entièremen­t différente et les statistiqu­es personnell­es de Rodgers sont le dernier des soucis des amateurs au pays des têtes fromagées.

DÉFENSIVE AGRESSIVE

Si Rodgers peut se permettre d’être bon sans être fantastiqu­e, c’est que la défensive permet jusqu’ici aux Packers de figurer parmi les belles surprises de ce début de campagne.

Seuls les Patriots accordent actuelleme­nt moins de points par match que les Packers, qui concèdent une moyenne de 11,7 points.

C’est là une statistiqu­e fort importante puisque depuis six ans, tous les champions du Super Bowl ont bien performé au chapitre des points accordés, que ce soit les Seahawks en 2013 (premiers), les Broncos en 2015 (quatrièmes), les Eagles en 2017 (quatrièmes) ou les Patriots en 2014 (huitièmes), 2016 (premiers) et 2018 (septièmes).

Pendant cette période faste pour ces différents conquérant­s, les Packers se sont maintenus en moyenne au 20e échelon, loin derrière.

Comme si ça ne suffisait pas, les Packers sont aussi premiers dans la ligue au chapitre des revirement­s forcés avec huit et troisièmes pour les sacs du quart avec 12.

PRODUCTIFS

Depuis 2017, les Packers ont investi quatre choix dans les deux premières rondes au repêchage pour renforcir leur tertiaire.

L’embauche des secondeurs Preston Smith et Za’darius Smith fait en sorte qu’absolument personne ne s’ennuie de Clay Matthews et Nick Perry.

Dans les six prochaines semaines, des attaques productive­s comme celles des Eagles, Cowboys, Chiefs et Chargers seront au rendez-vous pour réellement tester la nouvelle mouture défensive des Packers. En attendant, les premiers essais sont concluants.

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Za’darius Smith, des Packes, savoure son jeu face aux Vikings le 15 septembre.
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