Une joueuse qui en veut toujours plus
Mireille Patry n’est pas entièrement satisfaite de son jeu malgré ses succès offensifs
Malgré six buts depuis le début de la saison, dont deux le week-end dernier ayant permis au club de soccer féminin du Rouge et Or de l’université Laval de présenter une fiche immaculée en deux rencontres, l’attaquante Mireille Patry n’entend pas s’arrêter là.
À vrai dire, c’est que la joueuse de troisième année n’est pas encore pleinement satisfaite de son rendement, et ce, en dépit de son 2e rang au classement des buteuses du RSEQ, à égalité avec deux autres joueuses derrière sa coéquipière Jessica Bunker (sept buts).
« Statistiquement, je pense que c’est mon meilleur début de saison, mais au niveau des performances, je ne sais pas. Avant le dernier week-end, je ne trouvais pas que je jouais aussi bien. On a eu des matchs plus faciles en début de saison où il fallait la mettre dedans », a expliqué Patry, qui a gardé la même attitude dans le vestiaire malgré son statut de vétérane.
AJUSTEMENTS NÉCESSAIRES
Si Patry estime s’être mieux débrouillée sur le plan technique contre Sherbrooke et Trois-rivières, elle le doit en partie à la réunion à laquelle ses partenaires et elle ont participé en compagnie de l’entraîneur-chef David Desloges.
Le Rouge et Or pointe au deuxième échelon du RSEQ en vertu d’un dossier de 6-1-1. Seuls les Citadins de L’UQAM ont mieux fait jusqu’ici, récoltant deux points de plus au tableau.
« On a apporté des ajustements avant la fin de semaine passée. On a tenu un petit bilan de mi-saison parce qu’on a vu qu’on n’était pas au niveau où on voulait être pour atteindre nos objectifs. Et ça nous a aidées.
« On voulait mieux jouer ensemble, avoir une meilleure cohésion, faire attention aux petits détails. Ça part de l’échauffement au matériel », a mentionné l’étudiante en psychologie.
Patry s’est retrouvée en terrain connu lors de l’arrivée de Desloges à la tête du programme féminin pour remplacer Helder Duarte, décédé subitement en février dernier, puisqu’elle avait évolué sous sa férule chez les Élans de Garneau.
« Je l’ai eu pendant deux ans et demi ! Je l’ai toujours adoré et il sait que je suis contente qu’il soit avec nous. C’est un petit réconfort à la suite du départ d’helder. Je sais ce qu’il veut de moi et ce qu’il veut de l’équipe. Ça peut me faciliter la tâche de le connaître et de savoir ce qu’il veut », a reconnu Patry, dont l’objectif pour la fin de la campagne est de « prendre les bonnes décisions aux bons moments ».
UNE ÉTAPE À LA FOIS
Défait en finale provinciale l’an passé, le Rouge et Or a les yeux rivés vers le titre cet automne.
« David nous le répète : avant de penser aux championnats canadiens, il faut penser aux championnats provinciaux. Il y a plus d’équipes en tête [lutte à quatre], c’est plus serré, et on ne pas se rendre aux canadiens sans les provinciaux », a-t-elle juré.