Son entreprise « broche à foin » lui vaut 4 ans
Un fraudeur de Saint-raymond qui a trompé neuf investisseurs pour une somme de 350 000 $ « engloutie dans l’alcool et le jeu » a reçu une peine de quatre ans de prison.
Ayant déjà fait faillite et ne disposant d’aucune forme de crédit bancaire, Éric Bourbeau avait lancé son entreprise de grand nettoyage et de système de sécurité avec sa conjointe, en 2012.
Quelques mois plus tard, son entreprise, qui n’a jamais décollé, est dans une situation « précaire ».
Dans ce contexte de démarrage difficile, il approche plusieurs investisseurs en établissant un lien de confiance avec eux pour les amener à investir.
Bourbeau leur cache alors le portrait réel de l’entreprise et fait plutôt miroiter aux investisseurs des bénéfices « irréalistes ».
L’accusé, qui qualifie lui-même son entreprise et son montage financier de « broche à foin », empoche personnellement l’argent, qui est « englouti dans l’alcool et le jeu », deux problèmes qu’il traîne depuis des années.
LOURDS DOMMAGES
L’homme de 46 ans est finalement arrêté en 2016. Huit victimes portent plainte pour fraude, puis une neuvième personne s’est manifestée en mars dernier.
Au total, la fraude a été estimée par le juge Alain Morand à 348 700 $.
Les victimes, dont plusieurs approchant la retraite, ont investi l’argent de leurs vieux jours dans l’entreprise bidon de Bourbeau.
Une victime a dû faire faillite, tandis qu’une autre a fait une tentative de suicide.
Les conséquences financières pour celles-ci sont « dévastatrices », et même si le juge a prononcé une ordonnance de remboursement, il est « illusoire » que les victimes puissent retrouver leur argent.
PASSÉ CHARGÉ
Une peine de quatre ans a été prononcée pour l’homme aux multiples antécédents criminels et qui représente toujours un risque de récidive.
Seule une maigre somme de 5000 $ a été partagée entre les six principales victimes.