Une libérale écorche Trudeau sur son féminisme
AGENCE QMI | La députée libérale fédérale lavalloise Eva Nassif accuse son chef Justin Trudeau « de ne pas être un vrai leader féministe ».
La députée de Vimy dit aussi avoir été victime d’intimidation et de harcèlement de la part des trois autres députés de Laval, a rapporté hier le quotidien The Globe and Mail.
Celle qui dit avoir été forcée de ne pas se représenter aux élections soutient qu’elle a été mise de côté par le Parti libéral du Canada parce qu’elle a refusé de vanter les qualités de son chef sur les réseaux sociaux après l’expulsion des députées Jody Wilson-raybould et Jane Philpott, à la suite du scandale de Snc-lavalin.
« J’ai été appelée par un ministre qui m’a demandé pourquoi je n’appuyais pas le premier ministre. Je lui ai répondu que je ne sentais pas que j’aurais été authentique de le faire et de publier qu’il est un féministe après ce qu’il a fait », a-t-elle affirmé.
Justin Trudeau a démenti cette version des faits hier lorsqu’appelé à commenter.
« Je peux confirmer que cela n’est pas la raison pour laquelle sa [candidature pour les élections 2019] a allumé une lumière rouge », a-t-il dit.
PAS PLUS DE DÉTAILS
Le premier ministre n’a toutefois pas voulu fournir plus de détails, assurant que tout a été fait dans les règles.
Eva Nassif affirme avoir été victime d’une campagne de dénigrement dans son parti. « Depuis que j’ai été élue députée, en 2015, j’ai l’impression persistante que mes collègues ne me prennent pas au sérieux et me traite avec dédain et condescendance. Je comparerais cette dynamique avec la culture des old boys club », a-t-elle confié.
En août, Eva Nassif avait expliqué sur les réseaux sociaux qu’elle ne comptait pas essayer de se faire réélire dans la circonscription de Vimy. « De récents événements de nature personnelle motivent cette décision », avait-elle alors écrit.
La députée explique maintenant ces événements différemment. «Je sais que j’ai été intimidée pour partir. J’ai été [...] forcée de démissionner », a-t-elle dit.