Adam, arrête de fumer !
Y a de ces histoires… Donc, la semaine dernière, Lady Ju tombe sur une vidéo mise en ligne sur Instagram par Adam Braidwood. Le colosse qui vit à Victoria y va d’un discours très preacher vantant les mérites d’un produit qui lui fait du bien, qui le libère enfin des Tylenol extrafortes et de toutes les autres drogues antidouleur qu’il consommait encore trop.
La vidéo se termine par un plan de Braidwood mettant ce qui ressemble à un bat dans sa bouche. Le gros gaillard pompe avec bonne humeur en vantant les mérites du CBG. « Grâce au CBG, je ne fais plus d’inflammation et j’ai enfin lâché les autres médicaments », de soutenir Braidwood. Très belle boucane. Ça m’a amusé. Mais un peu achalé aussi. J’aime beaucoup Adam Braidwood, il adore le Québec et je savais que Camille Estephan avait des plans pour lui. Soit à Montréal le 7 décembre, soit à Rimouski le 21 ou le 22 février. C’est la date projetée pour le gala retardé du 30 novembre.
COURIR UN RISQUE
Mais si Adam Braidwood peut fumer son gros bat tout à fait légalement partout au pays et au Québec, est-ce licite quand on veut boxer au Québec ? « La réponse est non. Légal ou pas, le pot n’est pas permis dans la boxe professionnelle et est considéré comme un produit dopant », a répondu Michel Hamelin, de la Régie des alcools, des courses et des jeux, quand je lui ai posé la question.
Hier, j’ai envoyé un mot à Braidwood. Il a rappelé avec sa grosse voix du matin. Vous le connaissez un peu, vous savez presque tout de ses histoires de prison et de vie maganée. Braidwood ne fera jamais une grande carrière, mais la boxe l’aide visiblement à rester sobre.
– Mais c’est quoi cette grosse boucane ? Es-tu au courant que le pot n’est pas permis dans la boxe au Québec ?
Le gros Adam a éclaté de rire. « Ce que je recherche, c’est l’effet apaisant et anti-inflammatoire du CBG. Y a rien là-dedans pour me faire planer. C’est purement médicinal. D’ailleurs, ce n’est pas du cannabis que je fume, c’est du chanvre. Le CBG est maintenant recommandé par de nombreux médecins », de se défendre Braidwood.
Un court silence. « Mais si jamais c’est considéré comme du dopage, je vais arrêter tout de suite », de s’inquiéter Braidwood.
C’EST DU DOPAGE
Fallait donc revérifier. Et après quelques heures de recherche, Me Joyce Tremblay, la vice-présidente à la Régie, confirmait que le CBG, qu’il vienne du chanvre ou du cannabis, est un produit dopant interdit dans la boxe professionnelle au Québec.
J’ai envoyé un mot à Braidwood pour l’informer.
En soirée, il me textait de Victoria. « Parfait. Je vais continuer à faire de la publicité pour le produit, mais je ne l’avalerai plus. Même si je suis célibataire, écris que je vais toujours aimer April, ça va me donner des points bonus. »
Sacré Braidwood…