Des enfants de migrants privés de soins par Québec
Le gouvernement du Québec prive des dizaines d’enfants de migrants, sinon plus, de soins de santé, en contravention avec sa propre loi.
« Ça peut amener non seulement des problèmes de santé, mais également des problèmes d’ordre social », a affirmé la protectrice du citoyen Marie Rinfret, hier, lors de la présentation du rapport annuel de l’organisme. Cette situation inquiétante serait même en contravention avec les accords internationaux, estime-t-elle.
Selon le chien de garde, au moins plusieurs dizaines d’enfants de parents au statut migratoire précaire, comme des travailleurs temporaires ou des étudiants étrangers, se retrouvent dans cette situation. Québec n’a pas voulu fournir de chiffre.
« S’ils ne sont pas en mesure d’assumer les frais de soins de santé, les enfants visés risquent d’être privés de services dont ils ont besoin », peut-on lire dans le rapport.
La protectrice demande à la Régie de l’assurance maladie (RAMQ) d’appliquer sa propre loi, qui indique que tout enfant mineur qui est né au Québec, y demeure de façon habituelle et y est présent plus de 183 jours par année est admissible.
MCCANN PROMET D’AGIR
De son côté, la RAMQ continue de refuser de payer les soins des enfants de migrants, mais la situation pourrait changer rapidement. La ministre de la Santé, Danielle Mccann, attend un rapport, mais compte agir dès octobre. « C’est quelque chose qui aurait dû être réglé bien avant. On va le régler. C’est impératif de le faire », a-t-elle affirmé lors d’une mêlée de presse.
Entre-temps, la protectrice rappelle que la ministre de la Santé, Danielle Mccann, peut utiliser son pouvoir discrétionnaire afin d’autoriser de façon exceptionnelle la délivrance de cartes d’assurance maladie.