La Caisse accusée de « financer la destruction » de la forêt amazonienne
L’ONG américaine Sumofus s’attaque à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) en lançant une pétition pour qu’elle cesse de « financer la destruction » de l’amazonie en investissant ses millions de dollars dans le géant brésilien JBS, a appris Le Journal.
« Dites à La Caisse de dépôt que l’amazonie n’est pas une tirelire et d’arrêter de financer sa destruction en appuyant des entreprises condamnées pour corruption extrême », peuton lire dans le texte cinglant de L’ONG mis en ligne mardi après-midi.
Intitulée « Stop à la destruction de l’amazonie: la Caisse de dépôt doit cesser tout investissement dans JBS! », la pétition avait déjà recueilli près de 2000 signatures hier après-midi.
UNE « VRAIE HONTE »
Alors que les yeux du monde sont rivés sur l’activiste du climat Greta Thunberg, Sumofus saisit la balle au bond et qualifie l’investissement de la Caisse dans le leader mondial de la viande de « vraie honte » qui va « à l’encontre de toutes nos valeurs ».
« Exigez que la Caisse de dépôt cesse tout investissement dans JBS, une entreprise reconnue coupable de corruption et qui détruit la forêt amazonienne pour l’élevage de bétail », martèlent ses auteurs.
Sumofus rappelle que la Caisse figure dans le top 10 des institutions qui financent JBS, une société qui « brûle des forêts amazoniennes vierges à un rythme de fou ».
Fin août, quand Le Journal a révélé que la Caisse détient un investissement de 11,4 millions $, au 31 décembre dernier, dans la multinationale brésilienne controversée, le bas de laine avait laissé entendre qu’il pourra retirer ses billes de l’entreprise.
Or, près d’un mois plus tard, la Caisse n’est toujours pas en mesure de dire si elle va continuer d’investir ou non l’argent des épargnants québécois dans ce géant mêlé à de nombreux scandales de corruption au Brésil.
« Ce sont des questions que nous ne prenons pas à la légère et nous poursuivons notre analyse en profondeur », s’est limité à dire son porte-parole Maxime Chagnon.