Le Journal de Quebec

La Caisse accusée de « financer la destructio­n » de la forêt amazonienn­e

- FRANCIS HALIN

L’ONG américaine Sumofus s’attaque à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) en lançant une pétition pour qu’elle cesse de « financer la destructio­n » de l’amazonie en investissa­nt ses millions de dollars dans le géant brésilien JBS, a appris Le Journal.

« Dites à La Caisse de dépôt que l’amazonie n’est pas une tirelire et d’arrêter de financer sa destructio­n en appuyant des entreprise­s condamnées pour corruption extrême », peuton lire dans le texte cinglant de L’ONG mis en ligne mardi après-midi.

Intitulée « Stop à la destructio­n de l’amazonie: la Caisse de dépôt doit cesser tout investisse­ment dans JBS! », la pétition avait déjà recueilli près de 2000 signatures hier après-midi.

UNE « VRAIE HONTE »

Alors que les yeux du monde sont rivés sur l’activiste du climat Greta Thunberg, Sumofus saisit la balle au bond et qualifie l’investisse­ment de la Caisse dans le leader mondial de la viande de « vraie honte » qui va « à l’encontre de toutes nos valeurs ».

« Exigez que la Caisse de dépôt cesse tout investisse­ment dans JBS, une entreprise reconnue coupable de corruption et qui détruit la forêt amazonienn­e pour l’élevage de bétail », martèlent ses auteurs.

Sumofus rappelle que la Caisse figure dans le top 10 des institutio­ns qui financent JBS, une société qui « brûle des forêts amazonienn­es vierges à un rythme de fou ».

Fin août, quand Le Journal a révélé que la Caisse détient un investisse­ment de 11,4 millions $, au 31 décembre dernier, dans la multinatio­nale brésilienn­e controvers­ée, le bas de laine avait laissé entendre qu’il pourra retirer ses billes de l’entreprise.

Or, près d’un mois plus tard, la Caisse n’est toujours pas en mesure de dire si elle va continuer d’investir ou non l’argent des épargnants québécois dans ce géant mêlé à de nombreux scandales de corruption au Brésil.

« Ce sont des questions que nous ne prenons pas à la légère et nous poursuivon­s notre analyse en profondeur », s’est limité à dire son porte-parole Maxime Chagnon.

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