Le Journal de Quebec

La double vie de Rick Wakeman

Le claviérist­e britanniqu­e revisite sa carrière en musique et en histoires rocamboles­ques au Palais Montcalm

- YVES LECLERC

Rick Wakeman se souvient très bien du spectacle événement Retour au centre de la Terre, présenté le 15 juillet 2006 sur les plaines d’abraham. Un moment phénoménal et incroyable.

Ce concert concept mettait en vedette l’oeuvre du claviérist­e britanniqu­e, Jon Anderson de Yes, un orchestre symphoniqu­e, un choeur, des artistes invités, des projection­s et Guy Nadon à la narration.

« C’est une des soirées les plus incroyable­s que j’ai vécues dans toute ma carrière », s’est-il rappelé lors d’un entretien téléphoniq­ue.

Rick Wakeman s’amène au Palais Montcalm, ce soir, avec sa tournée Grumpy Old Rock Star. Un spectacle plus léger où il interprète, seul au piano, ses oeuvres, celles de Yes, quelques pièces classiques et des reprises des Beatles, de Cat Stevens et de David Bowie.

« C’est un spectacle que je présente depuis une trentaine d’années en Angleterre et que je n’ai jamais amené au Canada. C’est un concert autour de la musique que j’aime et celle d’artistes que je respecte énormément », a-t-il indiqué.

Entre les chansons, Rick Wakeman raconte des histoires et des anecdotes qu’il a vécues et qu’il qualifie de complèteme­nt ridicules.

« J’ai une vie intéressan­te, remplie et amusante », a-t-il fait savoir, ajoutant qu’il a participé à plusieurs émissions de comédie au Royaume-uni et qu’il a même eu sa propre émission, durant huit ans en Angleterre, avec Live at Jongleurs », a-t-il relaté.

Le claviérist­e, âgé de 70 ans,, précisep qu’ilq prend sa musique très au sérieux, mais avoue ne pass être aussi rigoureux envvers sa propre personne.

« Et c’est quelqque chose qui me vav très bien », a-t-ili mentionné.

Au bout du fil, le musicien demande de ne pas l’appeler Mister Wakeman.

« Mister, c’estt mon père. Rick, çça va aller », a-t-il tennu à préciser.

Il éclate de riree lorsqu’on lui demannde s’il est, comme le ditt le titre de sa tournée, unee vieille rock star grincheuse.

« Grumpy, c’est quelqu’un qui se plaint de façon amusante et sans être colérique. C’est se plaindre sur des choses où tu n’as aucun contrôle. Il y a un train, près de chez moi, qui se rend à Londres. C’est cher, il y a toujours des bris et des retards. Tout le monde se plaint dans le train, mais en partant, ton voisin va te saluer en disant qu’on va se revoir le lendemain dans le train. C’est comme ça », a-t-il dit. Est-ce que le musicien a l’intention d’utiliser l’orgue Casavant du Palais Montcalm ? Rick Wakeman trouve la situation amusante. Il a appri is le 18 septembre l’existence e de cet orgue. « Je vais aller jeter un co oup d’oeil à mon arriv vée et on ne sait jam mais. J’ai quelques pi èces que je pourr ais faire. Le concert c de Québec, pour cette raison, s’annonce in ntéressant », a-t-il fa ait remarquer.

EN NTERRER LE NOM DE YES

Rick Wakeman travaillle sur quelques projets. Il lancera, le 29 novembree, Christmas Portraitst­raits, un album où iil revisite certains classiques de Noël. Il reprendra ensuite la route, en 2020 et 2021, avec les ex-yes Jon Anderson et Trevor Rabin, pour faire revivre, une dernière fois, le projet ARW. « On a fait le maximum que l’on pouvait faire avec ce projet et ça va être un genre de dernier merci aux gens qui nous ont suivis dans cette aventure », a-t-il dit.

Est-ce que le claviérist­e pourrait réintégrer une version de Yes, avec Anderson, Steve Howe et Alan White, pour une dernière tournée ?

« Je n’aime pas dire jamais, parce que ça peut revenir te hanter à tout moment. Je ne crois pas toutefois que ça va se produire. Ça serait une sorte de retour en arrière », a-t-il fait savoir.

Rick Wakeman croit que le nom Yes aurait dû être enterré à la suite du décès du bassiste Chris Squire, le 28 juin 2015.

« Je ne dis pas que les membres de Yes ne doivent plus jouer la musique de Yes. Steve le fait, je le fais, Alan le fait et Jon le fait aussi. Le nom aurait dû être enterré. Je me suis fermement opposé à l’idée d’utiliser le nom Yes lors de la tournée avec Jon Anderson et Trevor Rabin, », a-t-il mentionné.

Le musicien aimerait effectuer une tournée avec un groupe, sa musique et ses grandes oeuvres. Il le fait occasionne­llement en Europe, mais précise que c’est extrêmemen­t coûteux d’amener ça sur la route.

« La majorité des groupes ne transporte­nt plus leurs instrument­s en tournée. Le matériel est loué sur place. J’ai un énorme kit de claviers fait sur mesure pour moi et qui est unique, et je ne peux pas retrouver ça ailleurs. Ça serait très coûteux de faire voyager cette pièce d’équipement. L’idéal serait d’être soutenu par un ou des commandita­ires », a-t-il fait remarquer.

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Rick Wakeman

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