Le Journal de Quebec

L’infirmière qui rêve aux Jeux olympiques

Mélanie Myrand participe au marathon des championna­ts mondiaux au Qatar

- ALAIN BERGERON

Au CLSC de Saint-polycarpe, on surveiller­a du coin de l’oeil les championna­ts mondiaux d’athlétisme aujourd’hui. « Leur » infirmière Mélanie Myrand s’engagera dans le marathon et dans la chaleur de Doha au Qatar, une autre étape étonnante pour cette femme initiée sur le tard à l’épreuve de 42 km et qui se permet de rêver aux Jeux olympiques.

Le nom de cette infirmière praticienn­e spécialisé­e en soins de première ligne circule de plus en plus dans les milieux de la course à pied au Canada.

Au premier jour des mondiaux aujourd’hui, le marathon féminin, dont le coup d’envoi sera donné à 23 h 59 pour échapper à la fournaise et au soleil de la péninsule arabique, sera seulement le cinquième dans sa vie.

PROGRESSIO­N ÉNORME

Mélanie Myrand aura 34 ans le 7 octobre et elle joue avec l’élite mondiale, même si elle ne s’investit à fond dans son sport que depuis 2016. Sa progressio­n fulgurante le révèle : depuis son chrono de 3 h 4 min 55 s à son premier marathon à Montréal en 2014, elle a couru son quatrième en 2 h 33 min 20 s en avril dernier à Rotterdam pour se qualifier pour ces championna­ts du monde. Un bond énorme.

« Il fallait que je fasse un choix entre Toronto [le 20 octobre] et les mondiaux. Je ne pouvais pas dire non aux mondiaux parce que c’est une opportunit­é unique de courir avec les meilleures coureuses au monde », nous dit l’athlète de L’île-bizard–sainte-geneviève, jointe la semaine dernière à Barcelone durant un stage d’entraîneme­nt.

TOKYO… OU PARIS

L’infirmière la plus en forme au Canada croit au défi de participer aux Jeux olympiques de Tokyo, sinon à ceux de Paris en 2024. Mais cette récompense repose sur des conditions. Pour espérer s’élancer au marathon olympique en 2020, la Québécoise devra réussir, d’ici au 31 maimai, le standard de 2 h 29 min 30 s.

« C’est un objectif réaliste, mais il faudra qu ue je retranche quatre minutes à ma meilleure performan nce. C’est quand même un gros défi », reconnaît-elle.

Selon où elle se situe parmi les candidates cana- diennes, elle pourrait cibler un ou deux marathons en Europe pour tenter le coup au printemps prochain, dont encore celui de Rotterdam. Si elle devait oublier Tokyo, même l’appel de la maternité autour de 2021 ne la fera pas dévier de son objecti if pour les Jeux suivants.

« Plusieurs coureuses élites ont même obtenu des records personnels deux ans après avoir eu un enfant. C’est sûr que ce ne sera pas facile, mais il me suffira d’être bien organisée. » Trois autres Québécois figurent parmi les 53 athlètes canadiens aux mondiaux, du 27 septembre au 6 octobre : Mathieu Bilodeau (marche 50 km), Aiyanna Stiverne (400 m et relais 4 X 400 m) et Katherine Surin (relais 4 X 400 m), la fille de l’ex-sprinteur Bruny.

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PHOTO COURTOISIE FÉDÉRATION QUÉBÉCOISE D’ATHLÉTISME Mélanie Myrand voit comme « un bon défi » son objectif de terminer dans la première moitié des 73 concurrent­es au marathon féminin des championna­ts du monde.

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