Le Journal de Quebec

CROSBY DEVIENDRA UN IMMORTEL

L’océanic de Rimouski retire son numéro 87 ce soir

- Mathieu Boulay l Mboulayjdm boulay @quebecorme­dia.com

Plus de 14 ans après avoir disputé son dernier match avec l’océanic de Rimouski, Sidney Crosby verra ce soir son célèbre numéro 87 être hissé dans les hauteurs du Colisée Financière Sun Life qui sera rempli au maximum de sa capacité pour l’occasion.

Plusieurs invités sont attendus pour la cérémonie en l’honneur de « Sid the Kid ». Le commissair­e Gilles Courteau, l’ancien directeur général et entraîneur-chef de l’océanic Doris Labonté et quelques anciens coéquipier­s ont déjà confirmé leur présence.

Au cours de ses deux saisons à Rimouski, Crosby a marqué la LHJMQ par sa vitesse, sa vision du jeu et ses mains magiques. Il possédait une qualité qui le différenci­ait des autres.

« Lorsque les recruteurs me posaient des questions sur lui, je leur disais que sa plus grosse qualité était son désir de vaincre et son ardeur au travail, a souligné Doris Labonté lors d’une entrevue avec Le Journal.

« Il veut toujours gagner et il travaille en fonction d’atteindre cet objectif. C’est la marque des vrais. De plus, dans les grands moments, il répond toujours présent. »

UN BOURREAU DE TRAVAIL

Crosby se démarquait par son éthique de travail irréprocha­ble. Labonté a partagé une anecdote qui illustre bien le type d’athlète qu’il avait sous la main.

« C’était un bourreau de travail. Il n’arrêtait jamais. C’était congé pour tout le monde. Je ne voulais pas voir personne au Colisée, car je souhaitais que les gars se reposent. Puis, Sidney a appelé notre préposé à l’équipement pour lui dire qu’il s’en venait patiner.

« On m a mis au courant de son projet. J’ai alors décidé d’aller chercher ses patins et de les cacher dans un tiroir de mon bureau. Sidney est venu me voir pour savoir si j’avais ses patins et j’avais fait l’innocent. Il était reparti en bougonnant. Il n’était pas content ! »

Crosby était aussi un joueur très superstiti­eux. Ses coéquipier­s ne pouvaient pas toucher à son bâton avant un match. De plus, il portait toujours la même vieille casquette. Il faisait sa petite affaire et il ne cherchait pas à prendre trop de place dans le vestiaire.

L’AMBIANCE AVANT TOUT

C’est dans un tournoi midget de Calgary que Labonté avait vu Crosby en action pour la première fois. Un voyage effectué dans la plus grande discrétion. Il avait été i mpressionn­é par son futur joueur dès ses premières présences sur la glace.

« Je savais que Sidney serait du même calibre que Brad [Richards] et Vincent [Lecavalier], a raconté l’homme de hockey qui est maintenant à la retraite. J’avais appelé Maurice Tanguay pour lui dire qu’on avait notre premier choix.

« Je savais qu’il plairait à nos partisans et qu’il pourrait faire une différence dans notre équipe. »

Crosby et son père étaient venus visiter les installati­ons de l’océanic en compagnie de l’agent Pat Brisson.

« Pour lui, le plus important, c’était l’ambiance de hockey. Il cherchait un endroit où les gens mangent du hockey. On a pu répondre à tous ses critères. »

Sidney Crosby a laissé une empreinte indélébile sur la LHJMQ LHJMQ, mais surtout sur l’organisati­on n de d l’océanic de Rimouski. Même s’il l évolue maintenant dans la LNH, il n’a jamais oublié les gens de sa ville d’adoption. C’est ce qui fait de lui un hockeyeur et une personne d’exception.

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