Parlons des Alouettes
Sans propriétaire, sans directeur général, sans vie, les Alouettes disparaissaient peu à peu du paysage sportif montréalais.
Le dévoilement de leur nouvel uniforme, un vendredi précédant le Super Bowl, était une embuscade grotesque. Je suis allé jusqu’à réciter la comptine à l’antenne : « Au chant de l’alouette, je veille et je dors, j’écoute les Alouettes et puis je m’endors… »
Or voilà, ils n’ont pas dit leur dernier mot. Mieux. Ils reviennent dans la conversation de la meilleure des façons, avec des résultats probants sur le terrain.
L’équipe gagne. Elle a déniché un successeur au grand Calvillo. Vernon Adams Jr a ce qu’il faut pour connaitre du succès dans cette ligue.
Un produit des Canards de l’oregon (décidément ce garçon a des ailes), Adams était ici en 2016 et est revenu l’an dernier après un hiatus en Saskatchewan.
Avant cette saison, Adams était essentiellement utilisé pour franchir quelques pouces, marquer des touchés ou gagner des premiers essais. C’était avant que Khari Jones ne prenne les commandes des Alouettes. Ex-quart-arrière, Jones semble s’être reconnu en Adams. Athlétique, bon bras, excellent en improvisation et en dérobade à l’extérieur de la pochette protectrice. Adams a les atouts, il est un vrai bon quart de football canadien.
FOOTBALL DIFFÉRENT
Justement le football canadien. On peut l’aimer ou le détester. Mais je déplore le mépris de certains bienpensants à l’endroit de ce sport. Car le football canadien est un sport différent. Pas plus excitant, mais pas moins non plus, dépendant de la lunette avec laquelle on veut bien le regarder. Tout jeu de comparaisons serait boiteux.
Évidemment tout n’est pas parfait. La santé des programmes universitaires canadiens devrait inciter les dirigeants à revoir à la hausse le nombre de joueurs canadiens sur le terrain dans toutes les phases du jeu. Mettons huit… OK, sept. Qui sait si la XFL en deuxième essai du magnat de la lutte Vince Mcmahon ne poussera pas les dirigeants canadiens à légiférer différemment.
FIÈVRE DES SÉRIES
D’ici là, il y aura une fièvre éliminatoire à Montréal cette année et ce, qui l’eût cru, grâce aux Alouettes. On risque de retirer les gênantes toiles recouvrant des sections entières d’un microscopique stade de 25 000 places. Mieux encore, un nouveau propriétaire se portera certainement acquéreur de cette équipe renouvelée. Tiens, y’a Éric Lapointe au bout du fil…