Le Journal de Quebec

De la grande visite au PEPS

Chris Boucher a ressenti les impacts de la victoire historique des Raptors

- ROBY ST-GELAIS

S’il savait que son pays d’adoption raffolait du basketball, le Montréalai­s Chris Boucher a été témoin d’une dose d’amour encore plus importante à la suite de la conquête historique du championna­t éliminatoi­re de la NBA par les Raptors de Toronto, en juin dernier.

Boucher et les Raptors ont amorcé leur camp d’entraîneme­nt hier matin à l’amphithéât­re du PEPS de l’université Laval, une première pour le club au Québec après des arrêts à Halifax, Vancouver et Victoria au fil des ans à cette étape cruciale de la saison.

Vingt joueurs, incluant les Pascal Siakam, Kyle Lowry, Marc Gasol et Fred Vanvleet, qui ont fait vibrer un pays en entier au printemps dernier, ont commencé la longue marche vers la défense de leur titre en découvrant les installati­ons québécoise­s dans la plus grande discrétion. Jusqu’à jeudi, la formation torontoise s’adonnera à un total de six entraîneme­nts en plus d’une partie intraéquip­e ouverte au public, jeudi soir.

« Ça fait du bien, je suis à la maison, il y aura beaucoup d’amis et de membres de ma famille qui pourront venir voir le match. Juste à voir comment le Québec et Montréal aiment le basketball, d’avoir le camp ici, ça vaut tout », a mentionné Boucher aux médias francophon­es.

IMPACT AU PAYS

Même s’il a été brièvement utilisé en séries, le Québécois né à Sainte-lucie a rapidement compris l’impact de la victoire des siens en six rencontres en finale contre les Warriors de Golden State.

Tout au long des séries, des milliers de personnes se sont réunies dans différente­s villes pour assister à la retransmis­sion des matchs du club de la Ville Reine, créant une euphorie collective d’un océan à l’autre. Quelques semaines après le sacre, Boucher a d’ailleurs redonné à la communauté de Montréal-nord en rencontran­t des jeunes avec le trophée Larry O’brien, emblème de la suprématie de la NBA.

« Je l’ai ressenti toute l’année, et la première fois que j’ai signé à Toronto, j’ai vu tellement de gens qui suivaient le basketball, même plus que moi. Le fait qu’on gagne le championna­t a réuni tout le pays au complet. On voit comme les gens aiment le basketball au Canada.

« Je vois plus de jeunes qui vont jouer dans la NCAA et les Junior Colleges, c’est une bonne chose. Après le championna­t, j’ai vu comment les jeunes étaient intéressés au basketball, et ce que ça pouvait faire au pays», a raconté le joueur de 26 ans.

Ancien membre de l’académie d’alma, celui qui a grandi dans le quartier Côte-des-neiges mettait le pied à l’intérieur du PEPS comme basketteur pour la première fois hier. Il comptait toutefois sur des amis au sein du Rouge et Or.

« Je n’ai jamais joué ici, je suis venu voir quelques matchs parce que je connais des gars qui jouaient, Charles-andré [Ehdor], Vlad [Vladimir Thomas] et Yohan [Floquet]. J’ai surtout joué à Alma, c’est différent. Ça fait quatre ans que je suis venu à Québec », a-t-il renchéri.

UN POSTE À GAGNER

Nommé joueur par excellence et joueur défensif l’an passé dans la G-league, l’antichambr­e de la NBA, Boucher a encore tout à prouver à l’aube de la campagne 2019-2020. L’an dernier, en 28 matchs avec le gros club, il a marqué en moyenne 3,3 points tout en étant utilisé 5,8 minutes.

Les départs de Kawhi Leonard et de Danny Green, qui se sont respective­ment joints aux Clippers et aux Lakers de Los Angeles, pourraient aider le grand ailier de 6 pi10 po à mériter davantage de temps de jeu.

« J’ai une meilleure opportunit­é puisque Kahwi et Danny sont partis, il y a plus de minutes à donner, mais je dois jouer de la même façon. Je suis devenu plus fort, je peux finir, changer de rythme.

« Avant, je n’avais qu’une vitesse, et maintenant, je suis capable de changer, faire des jeux avec les autres », a détaillé Boucher, qui a aussi peaufiné son jeu dans la ligue d’été au cours des dernières semaines.

Questionné sur ce que Boucher devra accomplir durant le camp, l’entraîneur-chef Nick Nurse s’est montré élogieux envers la progressio­n de son poulain tout en émettant quelques bémols

« Est-ce qu’il peut bloquer des lancers et est-ce que je peux l’utiliser dans cet aspect parce qu’il a cet instinct naturel ? Et l’autre chose, est-ce qu’il peut être meilleur autour de l’anneau pour finir un jeu? Il l’a fait à d’autres niveaux, mais le niveau de la NBA est une autre histoire», a signalé le pilote torontois.

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 ?? PHOTO DIDIER DEBUSSCHÈR­E ?? Arborant un chignon comme nouveau look, Chris Boucher a participé à la première journée du camp d’entraîneme­nt des Raptors, hier, au PEPS.
PHOTO DIDIER DEBUSSCHÈR­E Arborant un chignon comme nouveau look, Chris Boucher a participé à la première journée du camp d’entraîneme­nt des Raptors, hier, au PEPS.
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PHOTO DIDIER DEBUSSCHÈR­E Embauché durant la saison morte, le garde Cameron Payne, qui compte 153 matchs d’expérience en carrière dans la NBA, en est déjà à sa quatrième équipe en cinq ans.

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