Service difficile pendant un mois sur le traversier
À Québec et à Lévis, des travaux compliquent l’embarquement des usagers
Le service difficile pendant les travaux en cours donne des maux de tête à quelques utilisateurs du traversier entre Québec et Lévis, qui peinent à monter et à descendre du navire par la rampe d’accès temporaire utilisée durant un mois.
En raison d’importants travaux sur les embarcadères des deux rives, la traverse Québec-lévis offre un service entièrement piéton jusqu’au 21 octobre prochain.
Actuellement, des deux côtés du fleuve, les clients doivent monter au premier étage pour franchir la billetterie et la salle d’attente, avant de redescendre au rez-dechaussée, puis de remonter par la rampe souvent très inclinée en raison de la marée.
« Le système est zéro optimal. J’ai vu un homme âgé, je pensais qu’il allait mourir. C’est dangereux. Je ne sais pas comment ça peut être toléré. Ce n’est pas quelques jours, c’est un mois. J’ai fait des plaintes. Le niveau de satisfaction est très bas », explique Gilbert Noreau, qui fait la navette chaque jour entre sa résidence et son lieu de travail.
DU DANGER
« Ça n’a pas de sens. C’est dangereux et parfois assez glissant. Il faut se tenir en équilibre. Ce n’est pas simple », a ajouté Andrée Maréchal.
Le Journal a d’ailleurs pu apercevoir des piétons à mobilité plus restreinte, avec des valises ou des vélos, qui éprouvaient effectivement certaines difficultés.
« Une touriste a trébuché sur la passerelle improvisée, car la jonction des deux morceaux créait une marche. Ce n’est pas top, mais c’est quand même le meilleur moyen de transport en ce moment », a précisé Martin Hardy, un autre utilisateur régulier, satisfait malgré tout.
Durant quelques semaines encore, les automobilistes doivent donc prendre les ponts, les cyclistes doivent transporter leur vélo de façon autonome sur la rampe d’appoint et il n’est pas possible pour les clients en fauteuil roulant d’accéder au navire.
« Qu’il y ait des travaux ou pas, c’est toujours difficile pour les personnes handicapées de traverser les deux rives avec le transport adapté », mentionne Simon April, conseiller en défense des droits au Comité d’action des personnes vivant des situations de handicap.
« PAS LE CHOIX »
Au traversier, les travaux visent actuellement les systèmes de levage des rampes d’accès, autant pour les véhicules que pour les passagers. Il n’était donc pas possible de réaliser les travaux séparément pour limiter les inconvénients à un seul groupe à la fois.
« Les travaux sont vraiment importants et on n’avait pas le choix de les faire. Le système de levage est vraiment en fin de vie utile. C’est sûr que ce n’est pas optimal. On en est conscient. Dans les circonstances, c’est le service le plus adapté qu’on peut offrir », a conclu Alexandre Lavoie, porte-parole pour la STQ.