Le 13 malchanceux
Brendan Gallagher a une bonne mémoire. Et pas juste pour des souvenirs reliés au hockey. Il a encore en tête un examen qu’il avait passé en huitième année à l’école secondaire en Colombie-britannique.
On le laisse raconter l’anecdote.
« Je venais tout juste de partir de l’alberta avec ma famille. En Alberta, je n’avais jamais suivi un seul cours de français. Quand je suis arrivé en Colombie-britannique, je devais m’inscrire à un cours en français. Je croyais apprendre la base, mais le professeur faisait son cours complètement en français. Les autres élèves étudiaient le français depuis déjà quelques années. Je ne comprenais absolument rien.
UNE NOTE TERRIBLE
« Je n’avais pas dit que je n’avais jamais étudié en français. Comme petit garçon, j’étais pratiquement heureux d’avoir un cours où je pouvais partir dans mes pensées. J’ai fini par devoir passer un examen. J’avais obtenu une note de 13 %. C’est absolument terrible, mais je trouvais ça pas si mal considérant que je ne comprenais rien. »
« À mon retour à la maison, j’avais expliqué ça à mes parents. Mes parents m’avaient permis de suivre un autre cours à la place du français. Mais ma mère m’avait prévenu en me disant que si j’étais pour jouer un jour pour le Canadien, j’étais pour regretter cette décision. Ma mère a toujours raison. Elle me le rappelle encore aujourd’hui. »
UN REGRET
Maman Gallagher avait encore une fois raison. À 27 ans et à l’aube de sa huitième saison à Montréal, le numéro 11 a exprimé un seul regret de ses jours avec le CH.
«Après sept ans dans la même ville, je devrais parler français, lance-t-il d’un air sérieux. Je m’en excuse. »
Il a tenté plus d’une fois d’apprendre la langue de Molière.
« Je ne suis toujours pas assez bon. J’ai essayé, mais j’arrive pratiquement à la conclusion que je ne suis pas assez intelligent ! J’ai suivi des cours à trois différentes occasions. Je comprends certaines choses et je peux dire quelques mots, mais je ne peux toujours pas avoir de conversations. »
« À ma saison recrue, j’avais suivi un cours par correspondance sur internet. Je n’aimais pas trop ça. Quand je restais avec Josh Gorges, nous avions un professeur qui venait à la maison. C’était déjà mieux. J’ai appris une petite base. J’ai réessayé une troisième fois, pendant l’une de mes blessures à la main, en ayant une autre enseignante. Elle était très bonne, mais je n’ai pas pratiqué assez. »
GALLAGHER A UN REGRET DEPUIS SON ARRIVÉE À MONTRÉAL