Le Journal de Quebec

Le proprio des Rays optimiste pour l’avenir de l’équipe

- François-david Rouleau l Fdrouleauj­dm

TORONTO – Avec ce qui se trame en coulisses entre la baie de Tampa et Montréal, Stuart Sternberg ne veut surtout pas lâcher un mot de trop. Le propriétai­re des Rays a tout de même accepté de discuter baseball avec Le Journal, ce week-end à Toronto.

Alors, nous avons discuté balle avec celui qui a évoqué une possible garde partagée de son équipe entre Tampa Bay et Montréal dans quelques années. Pourquoi ne pas parler de l’avenir du club sur le terrain ? Il pourrait aboutir dans la métropole québécoise à temps partiel à partir de 2024 selon son plan dévoilé à la fin juin.

Car en poinçonnan­t le dernier ticket donnant accès aux séries des Ligues majeures, vendredi soir, la formation floridienn­e a réussi ce qu’elle n’était pas parvenue à faire depuis six ans: elle a réalisé ce tour de force avec une combinaiso­n de vétérans et de jeunes joueurs prometteur­s. Mercredi, elle affrontera les A’s à Oakland dans le match suicide du deuxième rang. La plus petite masse salariale de la ligue affrontera la 25e.

Si les Rays ont disputé une saison bien au-delà des attentes en enregistra­nt 96 victoires, leur avenir est aussi rayonnant. Sternberg est conscient que son équipe n’alignera pas les campagnes avoisinant les 100 gains, mais il le voit avec optimisme.

D’autant plus que selon les rapports des dépisteurs, les Rays figurent dans le top 3 des meilleures relèves des 30 clubs du baseball majeur. Ils possèdent d’ailleurs un véritable joyau en Wander Franco, un arrêt-court dominicain de 18 ans dominant les ligues mineures. Les filiales regorgent d’espoirs parmi les 100 mieux cotés.

« Notre avenir, c’est aussi maintenant, a indiqué Sternberg en entrevue exclusive près du vestiaire de son équipe. Si l’on regarde à moyen terme et long terme, les joueurs de l’édition actuelle auront vieilli et mûri. S’ajouteront nos excellents espoirs. Nous n’aurons pas beaucoup d’ouvertures. La compétitio­n sera forte à chaque position. »

SAISON ÉCLATANTE

Si on lui avait dit au camp d’entraîneme­nt que son équipe se dirigerait vers une campagne approchant les 100 victoires, Sternberg ne l’aurait pas cru. Il savait qu’il avait un bon alignement malgré une petite masse salariale, mais il ne croyait jamais qu’il pourrait atteindre les séries avec 96 victoires.

« Je savais que j’avais une bonne équipe. Je prévoyais qu’on serait dans la bataille vers les séries, car on visait 90 victoires. C’était une grande réussite en soi. Mais je ne croyais jamais qu’il faudrait 96 gains pour entrer en séries. C’était improbable, car nous devions affronter les Red Sox et les Yankees 38 fois au total, ce qui est d’autant plus difficile à faire. »

Ses Rays ont présenté une moyenne de .500 contre ses coriaces rivaux de l’est de l’américaine.

« L’équipe est restée soudée toute la saison. Les forces de chacun ont compensé les faiblesses des autres. Nous n’avons pas de grandes vedettes. Nous alignons des joueurs ordinaires, nos lanceurs ont fait le travail, la défensive était efficace, et au bâton, nous avons bien réussi. Tout ça mis ensemble nous a donné la chance de vivre une saison spéciale. »

DU NOUVEAU À TAMPA

Les maigres foules au Tropicana Field la semaine dernière lors des deux dernières séries locales face aux Red Sox et aux Yankees ont fait jaser dans la région de Tampa, alors que l’équipe luttait pour sa place en séries.

Ce n’était pas positif, loin de là. La direction des Rays est toujours dans un bras de fer avec le conseil de ville de St. Petersburg sur l’avenir de l’équipe. Selon les informatio­ns qui circulent dans la baie de Tampa, Sternberg a rencontré le maire Rick Kriseman à trois reprises depuis la fameuse annonce du plan de garde partagée à la fin juin.

Vendredi, des informatio­ns ont fuité, dans une réunion communauta­ire, selon lesquelles Sternberg n’avait pas l’intention d’offrir une saison complète, même si son équipe jouait dans un stade flambant neuf en bordure de l’eau à St. Pete.

Ces mots sont ceux du président du conseil de ville, Charlie Gerdes, rapportés par le média politique Flapol.

« Je ne crois pas que les Rays puissent présenter des assistance­s locales assez élevées dans un nouveau stade, que ce soit à St. Petersburg ou à Tampa, a déclaré Gerdes. Le seul espoir de succès avec cette équipe dans notre région, c’est de partager la saison avec Montréal. »

Selon ses propos, Sternberg aurait bien établi son futur plan de match. « Je ne vous donnerai pas 81 parties locales, nous a-t-il dit. »

De son côté, même s’il n’a pas voulu s’avancer sur ses plans à Montréal, Sternberg reste connecté à la métropole québécoise. Il prend connaissan­ce de tout ce qui se dit et s’écrit sur le baseball majeur au Québec. Il était d’ailleurs au courant du sondage mené dans Le Journal présenté à la mi-août.

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PHOTO D’ARCHIVES. Le propriétai­re des Rays de Tampa Bay, Stuart Sternberg, est au courant de tout ce qui se dit et s’écrit à propos du retour du baseball majeur à Montréal.

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