Des économies de 45,5 M$
160 professionnels de plus dans nos écoles
Le gouvernement Legault compte économiser pas moins de 45,5 M$ au cours des quatre prochaines années en déposant son projet de loi qui éliminera les commissaires scolaires, ce qui devrait permettre d’embaucher quelque 160 professionnels additionnels dans les écoles du Québec, a appris Le Journal.
Après des semaines d’attente, le ministre de l’éducation, Jean-françois Roberge, déposera aujourd’hui son projet de réforme du réseau des commissions scolaires, qui entraînera l’abolition pure et simple des 677 commissaires d’école et présidents du réseau francophone.
Ceux-ci seront remplacés par des administrateurs au sein de nouveaux « centres de services scolaires ».
Avec ce coup de barre, la CAQ évalue à 45,5 M$ les économies qu’elle réalisera au cours des quatre prochaines années.
L’état récupérera 10 M$ par an en ne versant plus de salaire aux élus scolaires et près de 12 M$ tous les quatre ans, en éliminant les élections scolaires.
Une fois exclus les coûts de la nouvelle structure, les économies iront « directement dans les services aux élèves, indique une source près du dossier. Ce sera une bouffée d’air frais. »
ORTHOPÉDAGOGUES
Le gouvernement Legault estime que cette mesure se traduira par l’embauche, au cours des quatre prochaines années, de 160 professionnels supplémentaires dans les écoles du Québec.
Ce scénario est basé sur le salaire des orthopédagogues, qui gagnent près de 70000 $ par an, a-t-on expliqué au Journal.
Mais le nombre de professionnels ainsi embauchés pourrait être légèrement supérieur ou inférieur, si les écoles optent pour d’autres types de ressources.
Outre les orthopédagogues, les professionnels du réseau scolaire incluent notamment des psychologues, des travailleurs sociaux, des bibliothécaires et des éducateurs spécialisés ( voir encadré ci-contre).
ANGLOPHONES
Le projet de loi que déposera le ministre de l’éducation devrait, par ailleurs, comporter peu de surprises.
Comme l’a révélé Le Journal le mois dernier, Québec songe toujours à mettre fin au mandat des élus scolaires francophones aussi tôt qu’en mars 2020 et à confier la gouvernance des écoles à des administrateurs.
Le sort du réseau anglophone est moins clair, mais la CAQ n’a pas l’intention d’y maintenir les commissaires scolaires dans leur forme actuelle.
« Les anglophones n’auront pas de commissaires. Tout le monde va être des administrateurs, au sein de CA composés de parents, de gens de la communauté et de représentants du personnel scolaire », a assuré une autre source du Journal. Les dernières élections scolaires remontent à 2014. Le taux de participation y avait alors été de 4,87 % chez les francophones et de 16,88 % chez les anglophones.